Notre quartier est l'objet de travaux, nous allons avoir le tout à l'égout! Fini le débouchage sauvage de mes canalisations avec le tuyau d'arrosage, (je suis experte), je vais enfin bénéficier d'un pompage municipal de ma merde familiale. C'est obligatoire de toute façon, une loi oblige le particulier à se brancher dans les deux ans aux canalisations communes, sinon la répression financière sera sévère.
Depuis un mois, la rue ressemble plus un à un champ de bataille qu'à une voie de paisible quartier périphérique, un lotissement de pavillons et de maisons individuelles où mon beau-frère, il y a vingt ans, a promis que je deviendrai alcoolique. Il n'y avait pas pire que la vie de banlieue, l'enterrement première classe, l'étouffement, la déchéance et en plus dans une ville de moins de 20 000 habitants, en province et en Bretagne. (Terre battue, sabots et galettes saucisses)
Je me voyais déjà, le nez comme une fraise, la voie rauque, la bouteille dans le cartable délicatement camouflée dans un enrobage de sky, brun, imitation cuir. Je finirais bourrée sur mon canapé, tout juste capable de ramper jusqu'à mon lit, le cerveau en compote incapable de tenir une conversation plus de trois minutes sur des sujets aussi triviaux que l'installation du tout à l'égout.
Je me voyais déjà, le nez comme une fraise, la voie rauque, la bouteille dans le cartable délicatement camouflée dans un enrobage de sky, brun, imitation cuir. Je finirais bourrée sur mon canapé, tout juste capable de ramper jusqu'à mon lit, le cerveau en compote incapable de tenir une conversation plus de trois minutes sur des sujets aussi triviaux que l'installation du tout à l'égout.
Bref, ici, le sol étant en granite, la pelleteuse dégage 2,50 m en moyenne par semaine lorsqu'elle tombe sur un énorme bloc, une belle boule, bien grosse et bien solide... Les ouvriers ont achevé un marteau piqueur et ont dû faire venir un nouvel embout, qui met en miettes la pierre au son du tac tac tac .... Le soir venu, le calme est au rendez-vous mais il faut compter avec le chien du voisin, le kärcher qui prépare les terrasses pour les touristes et mes envies de meurtre.
Pff...
Cependant, le débriefing avec l'ado rebelle rentrée de Brest me met en joie, elle a un don particulier pour raconter ses aventures hebdomadaires, sa découverte du magnifique jardin botanique de la ville blanche, que j'ai bien envie de visiter. Le coucher de soleil est fabuleux, la mer est d'huile, le ciel limpide, insectes et pollen brillent dans la lumière dorée, c'est franchement un des meilleurs moments de la journée avec le footing sur le chemin côtier au petit matin.
Sans parler de cette magnifique bruyère (?) jaune qui a colonisé ton jardin en profitant d'un hiver très doux.
RépondreSupprimerAjoncs nains ...
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