lundi 21 avril 2014

Week-end culturel ...



Pâques, ici, c'est roots
Point d'exposition Van Gogh, point de photographes mondialement connus, aucun spectacle international, mais les joies de la province chère aux Parisiens et aux habitants des grandes villes qui se la pètent et viennent chez nous humer le fumier des épandages, le fumet des algues en décomposition,  ramasser des coquillages et poursuivre  sur les  plages les mouettes et les goélands.
Une des grands occupations du week-end pascal, hormis la messe, reste le festival du livre et mer. Ce dernier qui existe depuis trente ans, n'a jamais réussi à prendre un envol régional, encore moins national comme par exemple les Etonnants Voyageurs de Saint-Malo. Non, il est resté confiné dans le catafalque noir que constitue le centre culturel local, aux murs tendus de tentures sombres cache-misère, sans lumière si ce n'est celles artificielles de quelques spots antédiluviens, ce qui sied à une salle de spectacle. Cette année pour égayer, ou alors parce que la minuscule salle de conférence à l'étage devait être occupée, une jolie tente occupait la rue pour les conférences où se pressaient une dizaine de spectateurs attentifs. Pour autant, il fallait faire la queue à la caisse pour entrer (3 euros) et la queue pour payer les deux ou trois livres achetés dans le meilleur des cas. Il fut un temps où la moitié de la ville recevait une invitation tandis que le pauvre nouvel habitant, ignorant les usages, payait plein pot, j'avoue avoir été dépitée à cette époque! Depuis, quelques passe-droits doivent bien exister mais le festival souffrant de la faiblesse des subventions ne peut plus se permettre de trop grande générosité. 
Quelques auteurs bravant l'ennui d'un dimanche pascal signaient leurs ouvrages, les habitués manquaient à l'appel ayant probablement d'autres rendez-vous plus prometteurs.

L'autre festival, plus confidentiel, au bar des Glénan,  faisait le plein, 500 visiteurs ou un demi millier, (ce qui fait plus classe sous cet angle-là). Il a  bénéficié  d'une publicité hors pair dans la presse locale, sur le mode humoristique, et de l'énorme capital de sympathie pour les organisateurs : le festival de la boule. Non ce n'est pas ce que vous imaginez, il s'agit de la boule de neige, celle qui fait rêver les enfants dans les boutiques de colifichets et autres babioles comme la mouette en plastique ou la poupée en habit traditionnel que l'on gardait précieusement dans  sa boîte de plastique à cordon, de peur qu'elle ne prenne la poussière. 
Les Chionosphérophiles se sont précipités en masse pour partager leur passion et la faire partager.
L'objet invite à la rêverie et au voyage, le collectionneur en a tapissé ses toilettes et comme il le souligne " dans 2 m2 je fais le tour du monde et je médite. La perfection de la sphère me plonge dans un monde rassurant et balisé". Pourra-t-on jamais mettre  sa vie en boule afin d'en attiser les bons moments?
Pour ma part, je n'ai qu'une boule, celle offerte par Sameplayer, il y a trente ans sur l'air de " tiens voici la première d'une longue série" mais c'est la plus belle! Elle  entraîne sur une petite musique de circonstance,  le père Noël et ses rennes autour du monde.

1 commentaire:

  1. J'avais lancé une collectio, de boule dans la salle des profs du lycée, mais elle n'a pas survécu à la rénovation du lycée. Cela doit orné les chambres d'enfants de collègue ou du,personnel d'entretien. L'idée était d'en ramener de chaque voyage scolaire. J'aimais bien celle avec jean pAul II, mais le boudha était pas mal non plus !

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