dimanche 20 avril 2014

Sales bêtes!



Tandis que je faisais mes emplettes de poissons frais chez Gisèle, en l'écoutant d'une oreille raconter comment elle avait payé de la grosse sole au prix de la moyenne, j'admirais le mur immonde de l'église, mur raté et indigne d'un lieu de culte,  mur bâclé type dancing, mur à pisse car fait de racoins propices à la vidange de prostate de ces messieurs s'il n'y avait pas quelques hortensias rabougris qui vaille que vaille tendaient vers le soleil leur future boule de fleurs bleues.
C'est alors que mon regard fut attiré par une scène cruelle, un énorme goéland mâle, noir et blanc, au bec acéré tirait de la retraite où il s'était réfugié un pauvre petit pigeon, frémissant des ailes. Il l'avait saisi par le cou, l'agitait violemment avec la ferme intention de le becqueter avant de l'avaler tout cru, de lui faire la plume, puis la peau et de se repaître de ses entrailles encore chaudes! J'ai demandé à google qui me signale qu'il est effectivement coutume, pour les goélands, de manger du pigeon, je vous fais grâce des scènes cruelles diffusées sur you tube comme celle où un de ces palmipèdes noie le pigeon avant de le dévorer.
Diantre, me suis-je dit, le monde des volatiles est un monde cruel, un monde de prédateurs où les forts font la loi, se gavent sur le dos des petits faiblards et sans défense! 
Je n'ai pas assisté au carnage plus préoccupée par mes langoustines vivantes, les bouquets de crevettes, le futur rôti de lotte et la mayonnaise de Gisèle qui ne fait pas grossir.

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