lundi 23 mars 2015

Les soirées entre filles, c'est chic!

Sans doute est-ce lié à l'âge ou aux circonstances mais voilà plusieurs soirées que je passe entre filles (surtout en bande) et j'avoue aimer!




En ces journées de la femme (moi c'est tous les jours), j'avoue trouver du plaisir près de mes copines chéries! Rire, danser, bavarder, bref, tout ce qu'il faut pour une bonne soirée jusqu'au bout de la nuit. Qui a dit qu'on pouvait avoir besoin des hommes?
J'ai été élevée avec l'idée que la compagnie des femmes était sujet à discordes, embrouilles, qu'on n'obtenait rien de bons dans un bureau où ne travaillaient que des femmes, qu'elles étaient à l'origine de chamailleries, de crêpage de chignons, voire même de bagarres. Il fallait la présence apaisante des hommes pour tempérer les ardeurs de ces dames, les canaliser, les empêcher de chicaner, ragoter .  Les métiers féminisées  étaient une catastrophe, il existait donc des concours, notamment dans l'enseignement, distincts hommes/femmes où les garçons peu nombreux réussissaient sans trop se fouler. Dans les années 70, ils pouvaient intégrer les écoles normales d'instituteurs avec une note médiocre en orthographe alors que les 20 filles reçues avaient toutes obtenu 20/20 en dictée.   A l'école, je sentais mes excellents résultats scolaires dénigrés, j'étais qualifiée de "laborieuse" tandis que le génie de la classe, un garçon, réussissait sans travailler, son intelligence était vantée devant tous. Du coup, ne pas travailler mais réussir devenait une qualité majeure, signalait le génie! Il n'a jamais eu son bac! Cela étant, les professeurs n'étaient guère plus complaisants avec les enfants issus de milieux sociaux défavorisés qui je cite " feraient éboueurs comme leur père, voire même pire". 
J'exagère à peine!
De la même façon, en tant que fille, il fallait mieux laisser la place, s'effacer car la priorité restait l'éducation des enfants. Point n'était besoin de trop réussir, du coup, puisqu'il y avait des métiers pour femme qui laissait du temps à leur consacrer. Travailler oui, mais sans sacrifier le couple et la famille. De fait, j'ai toujours travaillé: "on ne sait jamais ce qui peut se passer, tu peux être veuve ou même pire larguée pour une jeune, forcément à gros seins".
Les combats féministes restaient probablement l'apanage des femmes parisiennes, des "intellectuelles" et des jeunes, ma mère, alors, n'entrant plus dans cette catégorie.
J'ai toujours eu l'impression que son combat restait la lutte des classes et non celui d'être une femme. Elle n'a guère eu d'amitiés féminines, son couple était sa priorité. Jamais je ne l'ai vue recevoir des amies, elle a toujours eu, à leur égard, une grande méfiance. Aujourd'hui, ce sont elles qui lui permettent de palier à la solitude de la vieillesse.

La réalité est donc toute autre, les femmes, entre elles, s'assurent un soutien indéfectible, s'amusent, discutent, débattent, s'entraident et leurs amitiés sont chaleureuses, sérieuses. Travailler ensemble est généralement constructif, égalitaire et serein.
Je kiffe les femmes (et les hommes, certes mais ...) 

1 commentaire:

  1. Bravo Cath !!! C'est bien vrai que les femmes se soutiennent et se marrent bien entre elles. Le cliché du crêpage de chignon est cependant toujours à roder dans le coin, je l'ai entendu d'un ami récemment à propos que crient qui fusaient de la chambre de ma fille qui jouaient avec ses copines. Elles se fendaient bien la gueule plutôt ! En revanche, les gars qui s’engueulaient au foot dans le jardin, ça c'était normal bien sûr !!! J'ai fait la remarque à mon pote qui depuis ne s'ose plus à ce genre de connerie ! Et d'un ! On progresse !

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