lundi 20 juin 2016

Home sweet home?

Ce matin, j'ai parcouru ma liste de lecture et j'ai relu avec un plaisir énorme le blog de Jane en roadtrip aux Etats-Unis: Home sweet home ?...
En espérant que Jane ne se formalisera pas pour cet emprunt. Bikers. 

Il y a des jours comme ça, où dès le saut du lit (car je saute un peu en me levant), l'impression du matin reste longtemps, en vague à l'âme ou en toile de fond, à la manière de ces papiers peints d'autrefois, façon toile de Jouy, qui berçait mes soirées au cri des martinets! Calèches et attelages se répétaient à l'infini sur l'arbre dénudé d'un matin d'hiver. Impression noire sur blanc, traits fins, personnages évanescents avec chapeaux à plume, sabots et guêtres, pantalons bouffants avec chemise blanche ceinturée de rubans volant au vent.
Mais les images nées de la lecture et l'impression à lire ce blog étaient plus colorées et beaucoup plus exotiques: bayous de Louisiane, jardin potager, lumière sur la véranda... Les photographies de Jane sont à la fois celles d'un humble blog de voyages mais aussi intimes quand on la voit  égrainer les feuilles de sureau, immortaliser la bande de bikers en vadrouille chez Renée, manger des écrevisses. 
Jane nous raconte la découverte des Etats-Unis en workexchange, la rencontre avec  ses habitants, les visites des quartiers et de leur ambiance.  Son écriture a un je-ne-sais-quoi qui m'a plongée dans une réalité imaginée, une ambiance prégnante qui ne m'a plus lâchée. Il faut dire que la drache le déluge que l'on a eu sur la Cornouaille, ce lundi, a suffi à remplir ma mare et me tremper les pieds. Le soleil qui illumine les paysages américains a comblé ce manque d'été et de chaleur, a contribué  à me faire rêver de voyages. Jane a un don littéraire afin de nous faire partager son expérience, une manière de dire l'intime, de nous plonger dans ses peurs, ses appréhensions et le bonheur de rencontrer les autres, les joies qu'elle a de goûter. Indéniablement elle m'a donné deux envies celle de voyager et celle d'écrire. 
Pourquoi ne pas tout lâcher et partir, à mon âge, comme le font tant de jeunes gens?
A ma fille qui, pendant un an, a vécu deux mois en Nouvelle-Zélande puis 10 mois en Australie avant de finir par plus de trois semaines à Hawaï, j'ai demandé de me dire trois raisons de voyager et de partir à l'étranger. Après un petit moment de réflexion elle s'est arrêtée à cette évidence : l'ouverture d'esprit. Elle rejoint l'expérience de Jane.  Comme cette dernière l'écrit si justement, "la clé est d'arriver à se détacher de ses propres croyances et d'analyser chaque rencontre  simplement comme une expérience". De ma fille, j'attends toujours les deux autres raisons, dont une, la dernière, doit concerner ces pays où elle a vécu.
Il y a donc encore du bonheur à lire les blogs, ils bougent encore! Qu'on se le dise!
(et puis ils ont parfois cela de bien qu'ils donnent envie d'écrire, merci Jane!) 

2 commentaires:

  1. Le tourisme est tout de même la façon la plus onéreuse et la plus contraignante qu'on ait trouvé pour "s'ouvrir l'esprit" ! En plus, j'ai de fort doutes quant à l'efficacité du moyen : combien de gens, dans les années 60 et 70, se sont offert un voyage en Chine, ou à Cuba, et en sont revenus persuadés qu'ils venaient de visiter un paradis sur terre ?

    Si votre esprit est fermé, il le restera en voyage comme à la maison. En revanche, s'il est déjà ouvert, le voyage peut représenter un certain "plus". Peut-être.

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    1. Certes Beauvoir s'est fait balader lors de ses voyages ... au sens propre et figuré ...Les copains et copines de ma fille m'agacent vraiment lorsqu'ils louent la vie en Amérique latine .... "mais maman les gens dans les favellas sont heureux !!!! " .... par le petit bout de la lorgnette ....

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