J'ai dévoré le dernier livre de Pascal Bruckner, un bon fils. Il est de la même veine que le dernier opus de Catherine Millet, mais plus facile à lire car plus anecdotique donc moins profond, moins fouillé, moins percutant, j'irais jusqu'à dire moins utile.
Il y a plus de 20 ans j'avais adoré Parias, apprécié lune de fiel. Je me suis replongée dans Parias récemment afin de retrouver ce qui, alors, m'avait passionné, en vain, Parias a vieilli et moi aussi, cependant, j'ai toujours gardé un oeil sur l'oeuvre romanesque de Pascal Bruckner.
Un bon fils est un "pudique roman de formation" selon la quatrième de couverture, le "récit d'une filiation personnelle et intellectuelle".
Effectivement, tout comme dans l'ouvrage de Catherine Millet on retrouve l'importance de la littérature et des livres, dans la formation de l'auteur, mais également les rencontres, les amitiés, les professeurs et les maîtres. La figure centrale reste toutefois, le père, antisémite, raciste, pervers qui bat sa femme et l'humilie, un père haï, dont l'auteur ne se cache pas d'avoir souhaité la mort.
A la lecture j'ai plus souvent pensé à un pot pourri de bons mots et de belles anecdotes, ce récit n'est pas un chef d'oeuvre, l'ouvrage n'éclaire pas sur l'époque mais sur l'auteur. Bruckner est un mâle viril content de lui qui écrit, facilement, sur sa vie et ses états d'âme. L'histoire est aisée à conter, le personnage principal a de la matière même si elle est souvent abjecte, on y trouve pourtant au détour de quelques descriptions, l'admiration pour la culture du père, le respect pour le grand-père qu'il fut.
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