J'ai vu les particules élémentaires, la pièce mise en scène par Julien Gosselin ... enfin!
Sans doute n'aurais-je pas dû faire du sport ce jour-là, footing, gym, boulot ...
16h45 Départ pour Quimper, faire la route, il ne pleut plus, une chance.
17h30, mon rendez-vous: les autres ne changent pas, et ne changeront pas si ils ne font pas de travail sur eux, merci, je l'ai constaté ! Moi si ..
18h, je suis chez Princesse Tam Tam afin d'acheter un bandeau spécial dos nu pour ma robe de chaudasse, la gentille vendeuse ultra-pro me fait la démonstration du montage. Je kiffe toutes les vendeuses de princess Tam tam, elles sont adorables et vous vendraient le magasin, mais elles savent ne pas forcer la main.
18h44, je n'ai pas craqué pour la petite nuisette à bretelles en soie bleue, il fait trop froid
18h47, j'achète, aux halles, du riz trop bon, des olives, toutes sortes de citrons confits et des graines de carvi ...
19h, j'investis le bar du théâtre et je prends un verre de Bergerac avec une tarte salée, au comptoir, c'est class! Je crois que le deuxième verre est de trop. Je ne le finis pas.
20h, la pièce commence, les acteurs sont jeunes, je mate le neveu de mon meilleur ami, j'apprécie les lumières, la mise en scène. Je ris.
21h15, premier roupillon, mince que s'est-il passé? J'ai lu le bouquin, j'essaie de me rappeler, je n'ose pas trop regarder mes voisines, j'ai peur d'avoir ronflé.
21h18 je me rendors, me réveille, me rendors. Je lutte.
Rien à faire, je ne sais même pas comment je peux faire pour m'endormir alors que je ne le veux pas. J'ai beau analyser la procédure, impossible, je sombre de manière fourbe, c'est un autre moi qui agit à mon insu. J'ai honte, un peu...
Je dors profondément du sommeil du juste.
21h 50, entracte, mince.
Ma voisine me regarde avec insistance avant de bouger. J'ai l'impression qu'elle me suggère de quitter le théâtre, je pèse le pour et le contre. Je m'endors systématiquement quand les monologues sont trop longs et fastidieux. J'ai la bonne idée de réagir à la musique et aux gags relativement nombreux lors de cette première partie qui secouent la salle d'un rire discret qui sied à la bourgeoisie quimpéroise. Je ne me souviens pas m'être endormie sur la prose de Houelbecq, quoique j'ai peut-être dû pratiquer, lors des passages chiants, la lecture rapide (en diagonale). Son analyse de la société est quand même remarquable, les textes bien écrits.
Point positif, il parle beaucoup de bites. D'ailleurs, c'est à se demander si les inquiétudes sexuelles de l'auteur n'ont pas fait le succès de la pièce. Las, on n'en voit pas sur scène, ce qui est fort dommage, mais, par contre, les nanas, elles, ont le droit d'être seins nus. De bien beaux seins, ma foi! Dorénavant, je militerai pour que les mecs nous montrent aussi leurs couilles, y'a pas de raison que seules les femmes sur scène soient torse nu.
22h, après avoir pesé vraiment le pour et le contre, je décide de rester, j'ai assez dormi et je devrais pouvoir tenir le coup en deuxième partie
22h01, ça commence fort, la musique est chouette.
22h15, je plonge, à nouveau dans le plus grand des sommeils, pour ne me réveiller, du moins me semble-t-il, qu'à la fin.
Certes, je vous fais grâce des quelques moments de lucidité qui m'ont fait apprécier les désespoirs d'Annabelle en mal d'enfants, la mort de Michel, Bruno en prof de lettres qui se masturbe sous le bureau en matant ses élèves, ses séjours dans la maison médicale de l'Education Nationale, (c'est le Houelbecq que j'aime et qui me fait beaucoup rire), la mort de sa compagne. Tiens! Je me rappelle le bouquin!
Pour le reste, rien, nada, le grand vide inter-sidéral
Minuit, je rentre, je suis en pleine forme pour conduire, une chance, je ne risque pas de m'endormir au volant.
0h45, je lis, je parcours le net, la logique voudrait que j'éteigne, mon vendredi va être chargé..Bah, cette fois-ci je pourrais faire la sieste!
Alors, oui j'ai vu les Particules élémentaires, pièce jouée par une troupe épatante!
J'hésite entre la rire et la commisération
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