mercredi 10 février 2016

Canaries, Lanzarote, épisode 1

Trois nanas et des boutons! 
Une longue virée sur la côte nord ouest de Lanzarote ou comment dégoûter des ados? Les dissuader de suivre trois vieilles folles, aguerries, teigneuses, marcheuses, chameaux ou mules? 
Mode d’emploi! 


3h du matin, je me réveille. Flûte la nuit va être longue si je ne me rendors pas.
3h05 je me rendors, me réveille à nouveau vers 7h du matin, ouf! Les vacances sont propices au sommeil.
7h, j’entends M. qui farfouille dans la cuisine, c’est l’heure du café. J’envisage un bain. 
7h05, je renonce au bain, il fait encore nuit et sacrément humide, mon maillot est mouillé de la veille. 
7h45, le troupeau est debout, on envisage une boucle toute simple, au départ de notre maison, 6km, deux heures maxi! 
8h, les hippies locaux, cheveulenteux, entrent dans la yourte qui jouxte notre location pour  méditer, un troupeau, on se moque! 
8h45, on démarre plein d’entrain, F. m’ayant écrit des bêtises sur FB, je ris toute seule.
9h, on chemine sur une piste large comme une autoroute, le boutonneux râle : «  c’est tout pourri votre truc! » 
10h, le chemin a considérablement rétréci, laissant la place à une sentier pour les chèvres. 
10h30, un panneau indique qu’il est dangereux de continuer et sur la carte une grosse croix rouge signale la fin du parcours, on continue. Olé! 
11h on chemine, admirant la falaise, en dessous, au dessus, je me fais peur, les éboulis sont nombreux.
12h. Attention danger, le chemin a disparu, une pente terreuse à la place, on utilise nos cinq appuis, les mains, les pieds et le cul, M. rappelle qu’elle n’aime pas ça, mais alors pas du tout. V. lance les bâtons dans un trou. Coup de bol, on ne s’en prend aucun entre les deux omoplates. 
12h30. On réalise qu’on n’a rien à manger, que le boutonneux a bâfré les trois bananes avec sa copine, il reste un quart de flotte. Pas question de faire demi-tour. On double un groupe qui nous signale qu’il reste au moins deux heures dont 45 minutes de montée raide, très, avant d’atteindre le village Yè, où il n’y a rien. Youpi! Nous n’osons envisager le retour. 
13h, on admire le paysage, depuis 9h ce matin, nous avons la vue sur Graciosa, le pied de la falaise abrupte, la mer bleue turquoise, la pente, les goélands qui surveillent le large, une bagnole écrasée autour de laquelle des petits plaisantins ont dispersé des os! Macabre. A chaque promontoire rocheux, on espère la délivrance, que nenni, le chemin est sans fin! 
Le boutonneux et sa copine ne mouftent pas. Etrange, je l’ai connu plus râleur surtout quand il a l’estomac dans les talons. Nous émettons l’hypothèse qu’ayant été fonceur au départ, il se sent responsable de notre cheminement. 
14h, on a raté l’embranchement. A ma décharge, le groupe qu’on avait largué, connaissait un raccourci, on fait demi-tour, je ne me fais pas lyncher. Ouf! 
On croise un groupe de jeunes qui remontent bon train, la musique à fond. On mange notre unique orange qu’on se partage religieusement. Un quart par personne suffit pour nous requinquer, enfin moi, qui aie pris un solide petit déjeuner avec M. Pour les autres, c’est le coup de fouet nécessaire avant l’ascension. 
15h, le sommet, mais notre balade n’est pas finie, notre voiture est restée à la maison, il faut rentrer par tous les moyens possibles. Trois tentent le stop, des Suisses les chargent.
15h05, V. se dénude, des Anglais s’arrêtent pour nous. En fait, non, il a suffi de nous poster au stop, pour faire pitié. Un gentil couple d’Anglais nous prend en charge, et nous laisse après une bonne trentaine de minutes à Teguise, où nous nous enfilons deux pintes, deux énormes tapas (des tartines?) et un cheesecake, nous le valons bien. Les autres nous rejoignent enfin. Ils sont rincés. M. se couche sur le bitume, le boutonneux craque pour un énorme sandwich. 
Nous rentrons en taxi.
17h le bain, réparateur, la mer est bonne, mouillée, et nous ravies. 

Il faut bien achever les chevaux. 

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