mardi 16 février 2016

Une virée au nord de Lanzarote, épisode 3

Lundi (comme tous les autres jours) a commencé mollement, lever 7h10, au lieu de 7h05,  pas de bain, une houle monstrueuse, sans vent! La côte nord nous attire à nouveau, il s'agit d'éprouver notre falaise! 

Aux environs de Téguise.

Direction le nord de l’île, le petit tour d’un volcan posé comme une bouse au milieu d’une plaine en pente douce. Le chemin d’accès au cratère, au départ de ,  monte entre les terrasses, de petits enclos de pierres volcaniques enserrent comme un écrin deux à trois pieds de vignes rampantes. Très vite, elles sont laissées à l’abandon, trop hautes, elles sont devenues le paradis du fenouil et des fleurs sauvages. Il n’y a plus de paysans pour cultiver. 
Le cratère est impressionnant.
La poursuite de la balade s’avère plus chaotique, un vague sentier suit un mur de pierres à l’abandon, puis nous obliquons sur la pente navigant à vue. Un amas de rochers nous arrête, nous décidons de rejoindre un chemin plus bas, 200m plus bas, en pente très raide. Ski pierre ponce, luge, tout y passe, la virée devient casse gueule: toboggan sur les fesses, dans la poussière qui colle à la sueur dégagée par le stress, on rigole, pas le choix … 
Cheveux, chaussures, tee-shirts, shorts, visages, mains tout est ocre, poussiéreux mais nous sommes intactes! Miracle! 
Le reste de la balade qui fait le tour du volcan nous permet d’admirer l’île de Graciosa, au dessus de la falaise que nous avons longé la veille, on mesure la trâlée réalisée! 
Les paysages de la côte nord-est, vers Orzola,  sont sublimes, les vagues monstrueuses, trouver des criques pour se poser relève, compte tenu du temps, de la gageure. Nous testons la plage naturiste, pas un chat, juste un vieux bonhomme à oilpé sur le trottoir.  
Nous sommes peu tentées par les sites touristiques blindés, d’énormes cars déversent les flots de pékins venus du sud de l’île pour admirer les grottes!

Nous avons également consacré notre fin de séjour à cette partie de l'île, revenant une fois de plus sur "notre falaise" autour d'Haria, magnifique village espagnol à la place centrale à l'ombre dense et apaisante. 
Un départ en fanfare sur un vrai sentier pour 4X4 mais désert (en réalité j'ai vu très peu de 4x4). Nous cheminons entre les potagers de petits pois, de fèves, quelques poireaux, des oignons oubliés que M. aimerait croquer à cru, avec une arrivée sur la falaise que nous avons parcourue dimanche, toujours épatées par notre performance. Nous guettons le rayon du soleil qui fera sourire la plage où les kits-surf virgulent le ciel nuageux! 
Il fait bon! 
Notre dernier bain, -Bretons nous sommes-, fut pris dans une piscine, artificielle, à Charco del Palo. M. a eu le bon goût, de recevoir sur le paleto une énorme vague qui l’a trempée des pieds à la tête, provoquant l’hilarité générale. Il est toujours plaisant de se moquer du malheur des autres, d’autant qu’elle a échappé à la noyade ou au coup de massue. Juste trempée, jusqu’au slip! 
Charco del Palo, paradis des naturistes

Lanzarote est une île qui se mérite, qui se goûte, tendrement, à marche lente, entre les champs de lave, ponctués de majesteux volcans égueulés, aux cratères immenses, qui hier encore, - 200 ans-, crachaient vigoureusement. 
Notre lieu de villégiature nous convient à merveille, Caleta de Famara, où est né l'architecte de l'île, Cesare Manrique, le village offre une longue plage de sable fin au pied de la falaise, paradis des surfeurs et des kite-surfeurs surveillés par deux ou trois postes de secours, un village dans son jus, avec sa superette bien achalandée, où se croisent les heureux sportifs, burinés, chevelus, en tongs, rincés en fin de journée (10 surfs shops et trois restaurants et bars) ! 
J’ai testé le bain, je me suis fait peur, attirée vers le large par un violent courant puis chassée à nouveau tout aussi violemment vers la plage. Il convient de sortir couvert, en combi, armée de palmes sur une planche! Le sauveteur surgit sur son quad, furibard, il ne crie pas mais reste planté là à attendre que l'on daigne sortir de l'eau.  Il ne s’agit pas de continuer à faire trempette, soit on s’abstient, soit on opte pour la baignade entre les deux drapeaux rouges face à la cahute, certains soirs, nous avons pu sortir avec les bodys. Les Kite surfeurs s’en donnent à coeur joie, sautant les vagues, dès le petit jour jusqu’à pas d’heures! 

Playa de Famara


1 commentaire:

  1. C'es l'aventure ! Un encouragement a préféré la paresse à Gran Canaria !

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