Dormir à Saint-Hélier afin de pouvoir bénéficier du réseau de bus pour se rendre sur les lieux de balades, au départ de libération station. La gare est couverte, on attend sagement en file que la porte d’accès au quai s’ouvre devant un panneau lumineux qui indique horaires et destinations. Les bus sont très nombreux, tout doux, petits et confortables. Le chauffeur vend les tickets et se penche vers les passagers en leur annonçant le nom de la station, bonjour, au revoir, bye bye. Le bus se remplit au fur et mesure. Samedi soir, le voyageur était apprêté, coquet, les femmes en robe à fleurs moulante, maquillées et en talons aiguilles (avec des claquettes en éponge dans le sac à main), les hommes affichant des muscles saillants, rasés de près derrière des lunettes écran orange du plus bel effet.
Dormir à Saint-Hélier n’est pas particulièrement glamour du moins dans les budgets choisis, les hébergements sont cher (30 livres par personne, 351 livres pour 3 nuits), dans leur jus: chambre à trois, d’un vert improbable très anglais, salle de bain antique avec ouatères dont il faut pomper la chasse d’eau, être polytechnicien pour comprendre le fonctionnement de la douche, petit matin bercé par les cris des goélands particulièrement casse-couille, salle de petit déjeuner borgne, ce dernier servi par un émigré portugais parlant anglais comme une vache espagnole mais devenu pro du breakfast britannique baignant dans l’huile avec des beans (mon fantasme depuis que je connais l’Angleterre).
Dîner à Saint-Hélier relève plus du hasard, car se fier aux sites comme tripadvisor ne sert strictement à rien, puisque tout est classé topissime, (nous n’aurons plus les critiques vengeresses des blogueuses, hélas), sans routard ou lovely planet, le flair seul suffit, quand il n’est pas franchement dévoyé. Je passerai donc sans le mentionner sur le premier restaurant où nous avons fait l’erreur de commander des moules, mais il avait l’avantage d’être en face de notre chambre, (après une nuit blanche et 30 bornes à pied nous ne pouvions guère aller plus loin). Je recommanderai par contre le fish and chips chez Hector, honnête, simple et bon. Le samedi soir, tous les pubs proposent des chanteurs, c’est à qui gueulera le plus fort! La musique à fond couvre le brouhaha des buveurs de bière. Il ne faut donc pas hésiter à prendre un bus vers Saint-Aubin et découvrir par hasard (parce que ce n'est pas la haute saison) un restaurant où le chef a fait ses études chez Jamie Oliver, Mash. Nonobstant quelques tables où braillaient les Anglais, le dîner fut divin!
Faire ses courses au Mark&Spencer, un régal très british: acheter des culottes et des soutien-gorge de sport, des petites salades qui sont bonnes, des biscuits au gingembre, prendre en photo les mamies qui sirotent un thé.
Déambuler dans les rues, éviter le marché couvert qui n'a plus de marché que le nom, manger des scones et boire une bière ou un pims sur le très chic remblais du port de plaisance...
A suivre ...
A suivre ...
J'ai l'impression d'y être... j'attends la suite avec impatience!
RépondreSupprimerValérie
Merci Valérie
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