Moi sur le tableau. |
Le sacro-saint emploi du temps tombé la veille du week-end n'augurait rien de bon, la journée a confirmé l'impression. Entre l'emmerdement ferme et le rien, mon coeur balance, il aurait été difficile de faire pire.
Je suis rentrée, vannée, avec un sentiment d'avoir dû passer trop vite sur ce qui était important, sans vraiment approfondir ce qui va constituer le sel de mon année.
J'ai surtout appris que rien ne change, sinon en pire.
On ne peut plus accrocher de carte sur les murs de nos salles rénovées, les tableaux sont inopérants. Les ordinateurs ne marchent pas, le réseau est inexistant, notre boîte, lien virtuel, est en rade (pour combien de temps on l'ignore?), la salle de profs est encombrée, les imprimantes sans papier, les casiers vidés, le self sera plein, les classes bondées, la surgé (on ne dit plus ce mot, réminiscence de ma folle jeunesse) pleure, on n'a pas vraiment de lieu où se réunir, ni où travailler. J'ai surtout appris "qu'on verra, qu'on ferra, qu'on s'interrogera, qu'on pensera, qu'on travaillera peut-être, que ça finira par fonctionner, qu'on se réunira..."
Même le planning de l'année était faux, portant sur les vacances de l'année dernière, un comble!
C'est le BORDEL!
Entre voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, je choisis le plein, advienne que pourra! La mer est belle, elle est presque bonne, je vais en bicyclette à l'école, musardant autour des ronds-points, humant les effluves des algues de la grande marée, avec mon vieux Peugeot orange, fraîchement retapé. Trois vitesses, un guidon à l'ancienne, tranquillou sur la route en sas de décompression pour oublier.
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