dimanche 20 septembre 2015

Virée à Paris en septembre

Mi-septembre n'est peut-être pas la meilleure idée pour une virée à Paris afin de se gaver d'expositions. L'heure est au changement, les grands évènements commencent la semaine prochaine! Néanmoins, je recommande.
Institut du Monde arabe, l'exposition Osiris. 

La visite reste plaisante, vivifiante, régénérante et surtout contribue au vidage de tête hautement utile en ce début d'année ultra pourri. Bah oui! moi je commence à revivre en septembre après deux mois de glandouille totale qui ont suffi à me faire oublier l'école et ses charmes... Si tant est qu'on puisse en trouver! Il me souvient, que  je n'avais pas vraiment envie de la quitter en juin! 
Et puis, il y a les amis parisiens qu'il fait bon visiter, mon hôte tout spécialement à qui je rends un vibrant hommage et que je remercie vivement d'avoir le bon goût de m'écouter sans moufter, de préparer délicatement la chambre d'hôte en n'omettant ni la peau de bête, en poil synthétique du plus bel effet, objet de tous les désirs, ni le petit livre de chevet qui va bien: le livre de poche du Cultivateur de MariJuna de William D. Drake Jr traduit par les éditions Kaboul enr. Certes j'aime le jardinage mais pas au point d'arrondir mes fins de mois avec les bénéfices d'une pratique interdite et peu gouleyante.  Je doute fort pouvoir faire pousser quoique ce soit de ce genre entre hortensias et camélias! 
C'est donc au récit d'un week-end épatant que je sacrifie ce soir. 
Au menu, une exposition d'une grande beauté à l'Institut de monde arabe, Osiris, mystères engloutis d'Egypte. Les objets sont remarquables, d'une modernité à couper le souffle, les explications de monsieur audioguide intéressantes et utiles au cheminement (15 euros l'entrée, faut pas non plus pousser mémé dans les orties, y a intérêt à en avoir pour son argent, c'est presque le cas..).  Non, Jack Lang, en tête de gondole de la boutique,  n'est pas encore momifié, malgré le visage de parchemin, un poil écorché vif, il est juste là afin de promouvoir une belle exposition dont il est le patron! 
A la maison Rouge, au 10 boulevard de la Bastille,  les artistes contemporains argentins occupent un espace intéressant: My Buenos Aires.  Je n'accroche pas vraiment sauf pour une cabane de bois brûlé qui perturbe nos sensations, plongeant le visiteur dans l'angoisse et une magnifique vidéo en sous-sol à ne pas rater. 
On peut oublier la petite pièce de théâtre, deux garçons et la mer, aux Déchargeurs. Y dormir reste bougrement inconfortable mais j'ai réussi et même ronflé avant d'être brutalement secouée par ma voisine de fauteuil, une vraie brute! Mais je recommande vivement les expositions à la Maison européenne de la photographie, notamment Tumultueuse Amérique de Jean-Pierre Lafont et John Edward Heaton sur le Guatemala.
Musarder le nez en l'air reste épatant, un jour de techno-parade déjantée, encadrée par une armée de CRS qui, malheureusement, ne peuvent empêcher les accidents tragiques. La procession derrière des bus (avant les communiants chantaient des cantiques en aube blanche derrière la croix de Jésus)  d'où dégueulent les rythmes entêtants, reste bon enfant mais peut probablement vite dégénérée: alcool, chichons, bras en l'air, jeunesse très très jeune ... 
Nous avons aussi sacrifié au verre à l'Etoile manquante, dans le Marais,  avant que le bistrot ne disparaisse et au  superbe footing le long de la Seine.
Finie la montée de la Montagne Sainte-Geneviève, ses dégueulis post soirée arrosée,  nous longeons les rives de la Seine, les berges récemment aménagées, c'est un peu comme mon Minaouet sans les crottes mais avec pavés et surtout un final sous les pattes de la tour Eiffel. Tiens donc, ici, dans les beaux quartiers,  les élèves arrivent en taxi! C'est tout ce qui les distingue des miens, parce qu'ils ont à bout de bras, le téléphone portable avec ou sans la clope!








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