mardi 31 janvier 2012

D'où viens-je?


C'est une question passionnante .
A la celle posée par ma fille au détour d'une conversation vespérale, j'ai répondu "bouseux" ... Elle a répliqué, "alors famine, faim, maladies?". "Pas du tout, ai-je   répliqué, car au final, si tu es sur terre ma grande chérie, c'est que celle-ci t'a nourrie et plutôt  bien! "
Certes, point de nobles, ni de bourgeois, tout juste un tailleur ou un cordonnier de temps à autre, les autres sont domestiques, puis cultivateurs sans autre précision, les femmes sans profession. Elles enfantent. La grand majorité ne sait pas signer son nom avant 1850 à quelques exceptions près, puis il s'agit d'un nom en script, aux lettres tremblotantes. Le geste s'affirme avec les réformes de Jules Ferry.
La quête est passionnante mais frustrante. Si vous n'avez pas la chance de tomber sur l'arbre généalogique d'un passionné, ayant avec vous un  ancêtre commun, ne vous reste que la solution de fouiller sur les sites en ligne des archives départementales et c'est là où tout se complique.....
Ben oui, elles dépendant des conseils généraux et en la matière, chacun fait ce qu'il lui plaît et en fonction de ses moyens. 
Certains n'ont pas de sous pour mettre en ligne, vous renvoient sur les associations de généalogistes qui passent un temps fou à dépouiller les registres, il faut compter avec et adhérer à l'association, certes à la cotisation modeste mais sans garantie de trouver l'acte que vous cherchez. D'autres ont mis en ligne mais, une fois sur deux, on ne peut accéder au site, ça rame, rien ne s'affiche. 
Je bénis les jours où je découvre en live l'acte de naissance d'un ascendant du règne de Louis Philippe. Les premières fois, j'étais toute émue. 
Et puis il y a les pros, ça marche à tous les coups, c'est parfait, mais tout est déjà bouclé, (et pour cause) on ne devient plus qu'une caisse d'enregistrement. 

Cela étant, la quête est passionnante, on devient addict, ça bouffe la tête! Je rêve, je vis à Médréac sous Jules Ferry ou dans les montagnes de Massat en plein hiver. Je jubile, je vibre, je frémis, j'imagine mon ancêtre, présentant à l'officier d'état civil, un enfant femelle prénommée Radegonde, née du matin à 3h en son domicile,  l'acte rédigé en présence des témoins domestiques, tous  ayant déclaré ne pas savoir signé!

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