Il y a des jours bénis où l'on est de toute façon coincée à surveiller les pensums des chérubins, bien au chaud au fond d'une classe! Il pleut donc on se fiche comme d'une guigne du temps qu'il fait!
Il pleut comme dans les desriptions du dernier bouquin avalé récemment Sukkwan island de David Vann.
J'en conseille vivement la lecture pour tout plein de raisons :
- il est très bien écrit, ce qui pour un roman d'un jeune auteur, (jeunesse relative puisqu'il est né en 1966) est plutôt rare (oserais-je m'avancer en formulant cette critique abrupte et sans nuance?)
- l'histoire est très originale même si j'ai pensé un peu à Délivrance le film de John Boorman, pour le côté retour à la nature.
- il révèle la lâcheté des hommes et la complaisance des femmes face à celle-ci, la fragilité des adolescents qui sont manipulés pour l'amour qu'ils portent à leurs parents
- il s'inscrit dans la collection nature writing chez gallemeister comme Refuge lu récemment.
- parce que la nature sauvage de l'Alaska est magnifiquement dépeinte à tel point que l'on sent les vêtements mouillés, transpercés jusqu'à la peau, le brouillard, la neige fondue sur les arbres, l'écorce détrempée des troncs couverts de mousse, la fumée des poêles, la saveur sucrée-salée du saumon fumé, les algues et les crabes mangés à cru, bref...Un chouette roman parce qu'il prend aux tripes et occupe la tête, un roman sur lequel je ne me suis pas endormie au bout de dix lignes ....
(Certes l'après-midi fut difficile, j'ai réussi à dormir quelques minutes le front entre les mains! Perdre conscience quelques instants, afin de mieux repartir, réfléchir en toute quiétude dans la chaleur moite d'une salle de classe car il fait quand même 16,5° dehors!)
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