samedi 13 décembre 2014

Courir

Courir face au vent les jours de tempête c'est revivre une scène culte de Titanic en beuglant aux embruns!

Le visage déformé par le souffle, la difficulté à progresser, le corps penché luttant pour avancer, comme cette vieille bretonne, en pays bigouden, la tête inclinée contre le vent. Vagues monstrueuses, vols d'aigrettes quittant les champs gorgés d'eau, étourneaux et mouettes, se disputant les bestioles enfouies dans les paquets de laminaires échoués sur le rivage: envolée de blanc et noir sur fond de gris.
12 décembre, et pourtant douceur habituelle qui surprend si proche de Noël.
C'était sans compter sur la pluie, drue qui a pourri la journée jusque tard le soir, les caniveaux pleins, les rues dégoulinantes et les bouchons sur Quimper, la prude, la fière, la bourgeoise. 
Je déteste faire les courses de Noël, mais cette fois-ci, je m'y suis prise hier pour ne pas paniquer dans 8 jours, courir, malgré ces précautions, c'était blindé, partout, sauf en centre ville. Je hais les centres commerciaux, les grands magasins, il y fait chaud, on y perd beaucoup de temps. 
Cinq personnes à poireauter au stand des retraits de la fnac, sages comme des images, n'osant pas bouger de peur de se faire voler la place dans la queue, pas un chat pour renseigner. J'ai fini par héler une jeune demoiselle de noir et de jaune vêtue afin qu'elle s'inquiète de notre sort, ce qu'elle a fait très diligemment, son intervention miracle (la mienne surtout) a fait apparaître quatre magasiniers qui ne devaient pas que magasiner dans l'arrière boutique! Le sourire est revenue sur les visages de ces dames qui, sagement, attendaient en vain, la venue du seigneur! 
Merci qui? 
Donc courir, sur le chemin côtier, mais en ville, beurk! 

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