mercredi 17 décembre 2014

Paris en troupeau.

Paris, en troupeau, j'aime! 


4h, lever en fanfare, 30 minutes avant le réveil, mon heure habituelle… finalement les insomnies ont du bon, je suis en pleine forme.
5h25, arrivée sur le parking, le car est déjà plein, quelques parents inquiets attendent que l’on démarre afin de dire adieu à leur progéniture. On leur a promis de grandes aventures, de les rendre autonomes et de les lâcher dans Paris seuls, notamment pour manger. Doivent penser que ces feignasses de profs vont en profiter pour faire du tourisme… Ont pas tort! Au moins, refaire le monde autour d’une bière se fait sans aucun remord, la conscience totalement tranquille, sauf pour la petite nouvelle qui imagine ses propres filles alone in Paris, (elle n’aimerait pas), elle ne sirote pas son coca totalement détendue. On va l’éduquer… On rigole! 
5h30 départ, on agite nos mains. On est bien les seuls. 
9h30, pause pipi à la Gravelle ; pour ceux qui ne connaissent pas, c’est la porte de sortie de Bretagne.
11h30 pause pipi et pique-nique à Chartres. 
13h30, 8h de voyage, on débarque Porte de Bagnolet. Paris se mérite pour les Bretons du Finistère.
14h30, impossible de rentrer dans le Père Lachaise, l’entrée rue de la Réunion est condamnée, impossible d’aller se recueillir sur la tombe de Jim Morrisson, on ira jeudi… 
15h, place de la République sous le soleil! 
15h15, musée des Arts et métiers, ils ont un liste de 10 objets à photographier, y prennent beaucoup de goût … gentils les minets et minettes, obéissants, curieux! 
16h30 Virée à pied jusqu’aux Champs Elysées où on les lâche pour trois heures, rendez-vous pris au pied de la flamme du soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe, avant de photographier la tour Eiffel au Trocadéro, où Clara s’exclame « ouah, trop beau ». 
Un bon tiers n’a jamais pris le métro, probablement autant ne sont jamais venus à Paris, plus de la moitié découvre les quartiers où ils n’iront jamais. 
Ils cavalent, nous collent, commentent, s’épatent, sautent, courent, se vautrent sur les chaises des Tuileries, dans le froid. 
Deux ou trois transis qui n’ont pas cru bon nous croire quand on a insisté sur la nécessité de prendre un blouson, se les pèlent en pull. Deux ou trois nanas souffrent des pieds et du froid, guère plus habillées que les gars. 
En trois tours de métro, ils sont blindés… Sauf qu’un niaisou saute la barrière sous le nez d’une armada de contrôleurs qui n’en revenaient pas, bouche bée de stupeur. «  Vos trucs ne marchent pas », et pour cause, le ticket est périmé! « c’est 60 euros! Ah non, on arrive de Bretagne, et voyez c’est le simplet du groupe, il ne connaît pas, imaginez avec nous ….» Il a pris cher! 

40 gars en devenir, cheveux en touffe et boutonneux, tout petits et maigrichons, un poil inquiets, et 20 filles intelligentes et jolies comme des coeurs, pas bégueules pour deux sous, rigolotes,  toutes nos premières S, chercher l’erreur! 

3 commentaires:

  1. Je trouve très curieux, venant de Bretagne, de débarquer porte de Bagnolet…

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    1. Cela m'épate aussi, mais j'aime le côté village du quartier, la proximité du Père Lachaise, les efforts à faire pour se rendre sur les lieux de visite et au final l'extrême facilité avec laquelle les jeunes se débrouillent...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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