Il y a des moments suspendus, à marquer d'une pierre blanche, des moments étonnants dont on se souviendra longtemps.
Je n'avais jamais ramassé d'huîtres sauvages, c'est fait!
Quand les enfants sont grands, que la famille n'est plus, il y a les grandes tribus, la bande d'amis qui vous font sentir vivant et heureux! Les maris, les enfants, les femmes, (il manquait les amants) et il n'y avait qu'un mari! C'était joyeux, paisible, apaisé et contemplatif, bon enfant, et comment dire, magique? La bande à la manière de Claude Sautet, de Pascal Thomas ou de Claude Lelouche, cultive le transgénérationnel, la mixité sociale, assurément la chaleur humaine sur l'air des quatre B (balade, bouffe, bavardage, ..bien-être). Il manquait juste la musique, le chabadabada qui va bien avec, qui vous tire les larmes à la fin du film, de bonheur et d'envie.
A marée basse, les huîtres se ramassent à la pelle, comme les feuilles mortes! Les burins, marteaux, râteaux et piolets nous ont permis de casser les couvercles de celles qui, vaille que vaille, s'arriment aux rochers, afin de les gober comme on aspire les oeufs, sauvagement. On s'est gavé!
Au pique-nique, sur la plage, allongés au soleil de midi, à l'abri du petit vent de noroît, celui qui rend le ciel immaculé, on a tartiné le pâté, les sardines à l'huile, picolé le rouge et le blanc, savouré le far breton au beurre salé, le gâteau aux pommes (et au beurre), ri, bavardé à bâtons rompus, ri, ri et ri.
Le temps a passé sans se perdre.
De la pêche en père peinard, nous avons ramené de la vase sur les pieds, des coups de soleil, des seaux d'huîtres sauvages impossibles à ouvrir sauf à s'armer de patience ou à les chauffer au barbecue afin de les manger avec un beurre à l'ail et des tonnes de souvenirs.
Bravo pour ce billet qui immortalise un bien beau dimanche de Pâques !!!
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