mercredi 12 septembre 2012

La suppression du bac!


Je vote pour la suppression du bac qui devient incompatible aujourd'hui avec la modification des contenus des programmes. 
La liberté de choix des exemples à traiter dans certaines matières ne peut qu'accentuer les inégalités de correction. Comment un professeur qui a gavé ses élèves en hsitoire sur la notion de patrimoine (entendez par là qu'il aura fait un bon cours magistral à fond les gamelles pendant deux heures) à travers l'exemple de Rome, pourra-t-il corriger celui qui les a fait travailler en autonomie ne retenant que l'essentiel sur Jérusalem? Certes, l'écart  de note n'ira pas entre en 0 et 20 mais il est certain que les contenus pèseront fortement en faveur de celui qui crachera ses connaissances encyclopédiques, celui-là aura 19 (parce qu'on ne met jamais 20, la copie parfaite n'existant pas selon certains.....) tandis que l'autre, dont le professeur aura respecté les consignes de mise en oeuvre aura 13! Quoi de plus injuste et surtout de plus déprimant pour un élève qui, dans sa classe, aura, de toute façon, respecté  le contrat?  
Cela étant, a-t-on d'autres choix si le but est que l'élève ait 20/20? Non sans doute! 

Il serait donc logique de fournir  des trames identiques, à tous les  professeurs, c'est-à-dire, un cours déjà fait. Le professeur n'est pas spécialiste des questions étudiées, de toute façon, il n'a pas fait de thèse sur la crise économique de 29 ou sur les trente glorieuses, il en connaît la substantifique moelle, certes mais ce qu'il en retient peut être lacunaire, partial donc peu parfait. Son rôle est de mettre en oeuvre ce cours et de faire véritablement son métier qui est la pédagogie. Ainsi, plus de disparités entre les cours, puisque les professeurs auront une trame commune, identique pour tous sur laquelle seront évalués les élèves! 
Simplification des tâches, mais réflexions véritables sur le métier, la façon de transmettre et surtout réfléchir à ce qu'on attend de l'élève.  

Quoi,  allez-vous me dire,  et la liberté du professeur? Ce sont les dictatures qui dictent l'histoire! Certes, quand il s'agit de la réécrire, mais qui parle de biaiser la vérité historique? Au contraire!
Et de quelle liberté parle-t-on? 
Si, il est évident qu'en mathématique 2+2 font 4, une vérité scientifique ne saurait exister en histoire, en géographie ou même en lettres? La liberté serait donc d'y mettre les contenus qu'on veut, comme si Louis XVI pouvait avoir été guillotiné à des dates différentes ou de dire que  De Gaulle est arrivé au pouvoir en 1958 par un coup d'état ou d'oublier de parler de la torture pour la guerre d'Algérie ( en d'autres temps on ne disait d'ailleurs pas qu'il s'agissait d'une guerre mais on évoquait les évènements..) 
Cette année, en histoire, l'exemple le plus flagrant est la façon dont est traité le programme concernant en terminale les conflits: "le Proche-Orient: un foyer de conflits". Un seul exemple est traité de manière exhaustive, (ce que l'on ne nous demande pas) dans la plupart des manuels scolaires, le cas israelo-arabe-palestinien (plus de 42%, parfois même 54% du chapitre). Or il est conseillé dans les attendus (documents d'accompagnements, ressources) du ministère que ce conflit ne doit pas être exclusif ni trop développé et l'exemple retenu par les textes est celui concernant la guerre Iran-Irak. Une telle interprétation faite par les auteurs des ouvrages que les élèves ont entre les mains peut choquer, un tel choix me choque. 
Ce traitement tout comme ce qui en est dit à la télévision, contribue très certainement à diaboliser les protagonistes, comme si d'autres problèmes n'existaient pas également dans la région. 

Le principe est le même en physique et en SVT. Il faut faire confiance aux professeurs, certes, mais je sais par expérience et par souci de bien faire que la tendance sera de rajouter encore et encore des couches de connaissances au détriment de la réflexion et de la volonté de faire simple! 
Dans ces cas-là, pourquoi alors ne pas fournir un pavé à apprendre sur internet et supprimer les profs (car s'il s'agit de raconter non stop pendant deux heures tandis que les élèves prennent des notes, autant faire un cours vidéo identique pour tous!) 

Et le bac?
Supprimons-le et nous formerons des élèves sans gaver et avec d'autres objectifs que la sacro-sainte mention qu'il faut obtenir à tout prix et qui ne veut rien dire puisque, bien avant l'examen, les dés sont jetés, les élèves orientés.

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