samedi 10 août 2013

Cash!


Quel ne fut pas notre étonnement quand, arrivant aux caisses de la maison de Poppée et d'Herculanum, il nous fut impossible de payer par carte bancaire!
Quid?
Alors que souventes fois, au B&B, à l'hôtel, dans les boutiques ou dans certains restaurants, l'opération est possible, elle ne l'est plus dans les musées et organismes qui relèvent de l'état. Certes il y a bien les boîtiers qui trônent sur le guichet mais "non,non, il faut payer en cash, c'est en panne". Les caissiers manipulent des liasses épaisses de biftons qu'on imagine bien difficile à contrôler...
La petite enquête menée sur le net prouve qu'il est question depuis plus de six mois de limiter en France, en Italie ou Espagne les paiements en espèce. Certes, il ne s'agit pour le moment que des paiements supérieurs à 1000 euros mais le gouvernement italien envisage sérieusement des interdictions concernant les sommes supérieures à 50 euros.
Qui dit hypocrisie ?
A l'évidence, l'Etat, comme en France, n'applique pas à lui-même les recommandations et obligations qu'il met en place, à moins que, la Camora ou autre organisation secrète ne soit plus forte?
Je me pose la question dont j'ai la réponse.
Toujours est-il que la visite des sites laisse un goût amer, le sentiment qu'il était grand temps d'y aller avant que toutes traces ne disparaissent. On se balade, seuls, dans la villa de Poppée, on peut toucher les dernières fresques, certaines  ont commencé à être découpées au canif (cf l'article que je viens de trouver ici, datant du 3/07/2013)


Le site d'Herculanum semble mieux conservé et préservé, il reste grand ouvert pour l'été, alors qu'en janvier je n'avais pu visiter que quelques maisons! Cependant, la muséographie reste pitoyable et indigente. On regrette les prix des entrées, le sentiment est que le liquide ne va pas là où il devrait mais bien dans les poches de ceux qui se sont appropriés les monuments. A les  voir, on comprend combien ils constituent le patrimoine de l'humanité. 
Et je n'ai pu m'empêcher de penser à ce que les Poitevins ont fait d'un site minuscule, aux regards des villes italiennes antiques, le musée de Bougon dans les Deux-Sèvres, la qualité de l'écrin dans lequel ils ont mis en valeur ce qui faisait leur fierté, avec probablement moins d'argent!

1 commentaire:

  1. Tu vas rejoindre mon combat pour l'archéologie à Angers. J'ai une nécropole gallo-romaine et mediévale à sauver du vandalisme.

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