Qui dit Italie du Sud, dit: mer, plage, bleue, chaude..... Seulement voilà, seules les photographies laissent imaginer des bains lascifs dans une mer d'huile, à 28°, quand on veut et où on veut! Le problème majeur reste de trouver une plage même payante, dans la plus belle baie du monde, sous le regard bienveillant du Vésuve.
Episode 1
Dès notre arrivée, dimanche 21, notre objectif de fin de journée, fut de trouver la plage privée le Bagno Elena sur la via Posillipo, il y avait urgence, on baignait dans notre jus ... Las, si nous avons bien pris le bus 140 vers le bout du bout, sur la magnifique route panoramique, née de la volonté de Murat sous l'Empire (1812-1823), qui part de la Mergellina, nous n'avons pas trouvé d'entrées, rien, sauf un ou deux clubs très privés, prout-prout, interdits, même en payant. Ce n'est que 10 minutes après la fermeture que nous avons croisé deux plagistes liquidant les poubelles côté falaise, l'accès se faisant par un souterrain. Sommes donc revenus craouettes et dépités, mais heureux de faire la passeggiata (la promenade) ou lo struscio à Naples, sur le remblai comme tous les Napolitains endimanchés, sentant la savonnette et le sens-bon.
Episode 2. Capri
Y a pas, l'île devait nous offrir l'eau la plus propre et la plage où tremper nos fesses, le routard nous le promettait. Celle du port, 40 m2 de cailloux, nous plaisait bien, à l'arrivée des aliscafo et autres ferries, mais on l'a joué bégueules. Férus d'espaces sauvages avec vues imprenables, on a tenté la marina Piccola. Exaltés, nous avons descendu, sous un cagnard à faire rôtir un chapon, la via Krupp, creusée à même la falaise, vertigineuse descente en lacets vers la mer, un poil attirés par les rochers en contre-bas, promesses de plongeons inoubliables, mais la perspective de désescalader un sentier casse-gueule en tatannes nous a dissuadé et nous avons opté pour l'inconnu promis par le guide comme les mouches sur le vinaigre: la plage de la Sirena.
Las, nous avons échoué sur la terrasse d'une paillotte, sinistre, à l'entrée payante (15 euros par personne) sans même pouvoir profiter des chaises longues et de la douche, coincés entre les poteaux de soutènement de la terrasse, les ouatères et la cuisine à fritures, dans l'impossibilité de sortir notre pique-nique. Finalement, quand je suis arrivée sur la plage publique, quatre d'entre nous, ne supportant plus l'effet cocotte minute, se dessapaient vite fait sur 50cm2 de galets et 25 cm2 d'ombre, entre une cabane délabrée et une trâlée d'Allemands blondins, boutonneux et fort gueulants, blancs comme des culs de poulets. C'est bien volontiers qu'à deux, nous sommes restés garder les affaires, renonçant au bain dans une mare de détritus (serviettes hygiéniques, mouchoirs, bouteilles, irisation de fuel...). Un mince filet d'eau, s'échappant d'un robinet à ras le sol, a permis aux aventuriers de se rincer.
Y a pas, l'île devait nous offrir l'eau la plus propre et la plage où tremper nos fesses, le routard nous le promettait. Celle du port, 40 m2 de cailloux, nous plaisait bien, à l'arrivée des aliscafo et autres ferries, mais on l'a joué bégueules. Férus d'espaces sauvages avec vues imprenables, on a tenté la marina Piccola. Exaltés, nous avons descendu, sous un cagnard à faire rôtir un chapon, la via Krupp, creusée à même la falaise, vertigineuse descente en lacets vers la mer, un poil attirés par les rochers en contre-bas, promesses de plongeons inoubliables, mais la perspective de désescalader un sentier casse-gueule en tatannes nous a dissuadé et nous avons opté pour l'inconnu promis par le guide comme les mouches sur le vinaigre: la plage de la Sirena.
Las, nous avons échoué sur la terrasse d'une paillotte, sinistre, à l'entrée payante (15 euros par personne) sans même pouvoir profiter des chaises longues et de la douche, coincés entre les poteaux de soutènement de la terrasse, les ouatères et la cuisine à fritures, dans l'impossibilité de sortir notre pique-nique. Finalement, quand je suis arrivée sur la plage publique, quatre d'entre nous, ne supportant plus l'effet cocotte minute, se dessapaient vite fait sur 50cm2 de galets et 25 cm2 d'ombre, entre une cabane délabrée et une trâlée d'Allemands blondins, boutonneux et fort gueulants, blancs comme des culs de poulets. C'est bien volontiers qu'à deux, nous sommes restés garder les affaires, renonçant au bain dans une mare de détritus (serviettes hygiéniques, mouchoirs, bouteilles, irisation de fuel...). Un mince filet d'eau, s'échappant d'un robinet à ras le sol, a permis aux aventuriers de se rincer.
Finalement à Capri, les eaux du port sont sympas, pour 5 euros et un verre de limon à la glace pilée, nous avons fait le tour des boudins d'un petit restau sans prétention et profité d'une vraie douche. C'est sans regret que nous avons quitté Capri dès le début de l'après-midi, après avoir changé nos billets.... Sauf à être bourré de thunes, sur un bateau, il est quasi impossible de se baigner. Cependant, arriver sur l'île au petit matin, faire la balade vers la villa Jovis de Tibère, se promener dans les jardins d'Auguste, c'est top... jusqu'à 11h...
Episode 3
Gigi, notre logeur, a fini par cracher sa valda: le bon plan, à ne réaliser qu'en semaine, est de manger au restau dont il connaît la patronne, une paillotte en dur, avec vue mer, dans le frais et l'ombre de la falaise, entièrement construite, à Marechiaro, puis de se baigner au pied à "la banchina di Marechiaro", lieu gratuit, fait de rochers sur une digue protégeant trois à quatre barques de pécheurs. Une longue planche et une grosse échelle rouge solidement attachée permettent d'accéder à l'eau. L'échelle est la propriété d'un couple qui, très obligeamment, l'ont installée. Comme il était tard, nous n'avons pas payé de droit de passage mais, au retour, nous avons dû traverser le port à gué, sur les rochers glissants en évitant les bouts de verre. Ce long bain était désiré depuis tellement longtemps que nous n'avons pas boudé notre plaisir bien que je ne sois pas certaine qu'il ait laissé mes intestins indemnes et que d'aucuns n'ont pu échapper aux entailles et écorchures, façon belles médailles au genou.
Episode 4
Procida, rhaah lovely....
L'île offre, enfin, quelques vraies plages avec un espace public, certes, relégué au fond de baie, non nettoyé. Fine bouche s'abstenir! Il suffisait de faire comme une bande de mémés, présentes dès 7h le matin, chapeautées, de poser ses affaires sur le puits (d'accès aux égouts), en limite de plage privée, histoire de faire croire "qu'on en était" et de nager loin vers les bouées. D'huile ou agitée, avec d'énormes rouleaux, la mer est invariablement chaude!
L'île réserve aussi de bonnes surprises, en spots accessibles, par des chemins bordés de bougainvilliers, de bignones, de citronniers lourdement chargés de fruits, de pruniers, de figuiers, de lauriers, de vignes, de chats faméliques et de trouées bleues .
(Pour toutes les lichouseries que nous avons mangées, -sujet fondamental et cher aux Français- , je conseille la lecture de Cookingout, grande prêtresse et es-docteur en cuisine ... )
L'île réserve aussi de bonnes surprises, en spots accessibles, par des chemins bordés de bougainvilliers, de bignones, de citronniers lourdement chargés de fruits, de pruniers, de figuiers, de lauriers, de vignes, de chats faméliques et de trouées bleues .
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