Quelle ne fut pas ma surprise en partant au travail à midi de voir en plein milieu de la rue, un renard, le nez en l'air, la queue alerte se dandinant au milieu de la chaussée!
Fichtre, me suis-je dit, faut-il que les bestioles soient devenues bien familières pour parader ainsi en pleine journée à la recherche d'un écureuil à croquer ou d'une poubelle à écumer!
D'habitude, on les croise dans les phares de la voiture, en revenant d'une soirée, plutôt rapides afin de fuir sous une haie ou sauter par dessus un muret. Là, la bête prenait son temps!
Certes, elle était peut-être malade, pas très en forme pour privilégier la chasse du soir, celle entre chien et loup, ou celle de la nuit sombre. Cependant, le pelage luisait sous le soleil, ça semblait plutôt être la fête du slip! Il musardait au soleil.
Quand je croise le goupil, je pense au roman de Renard lorsque ce dernier ridiculise le grand niais d'Ysengrin. L'image qui me vient est celle de ce pauvre couillon, la queue coincée dans une gangue de glace, à laquelle, pour la pêche, le renard a attaché un seau. Je redoutais par dessus tout l'arrivée d'une bande de manants en guenilles, armés jusqu'aux dents prêts à rosser le loup. Pourtant, ce n'était que justice puisqu'il me faisait peur lorsque ma mère racontait, en utilisant les ombres de ses mains, le petit chaperon rouge et autres niaiseries.
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