Ou comment j'ai vu un film raté, ou presque!
Je me suis longtemps demandée, pendant les deux heures qu'il dure, si j'avais bien fait de me contenter de la version française, compte tenu de la platitude du doublage, les versions originales n'étant proposées qu'une fois sur trois dans mon cinéma! Mais je ne crois pas, filmer des paysages sublimes, des trognes, des crises d'hystérie, des scènes à vomir, ne suffisent pas à créer un chef d'oeuvre.
L'histoire est formidable et donne envie d'en savoir plus mais le film est découpé en tranche sans lien aucun, il s'étire en longueur, on ne saisit pas le sens général, ni l'objectif que poursuit le réalisateur: raconter l'histoire de ces femmes abandonnées dans l'ouest sauvage et vide, peindre la lâcheté des hommes, rendre compte de la dureté des années 1850? En fait, je pourrais aller jusqu'à dire qu'on s'y emmerde ferme!
J'aime tomber dans la magie du cinéma, me laisser bercer, vibrer, compatir, ici, rien, que dalle!De nombreuses scènes rappellent d'autres films, on pense à Django et la carriole sur soleil couchant, jubilatoire, on pense aux westerns de notre enfance lorsque les Indiens apparaissent, cependant ils ne tirent même pas une flèche se contentant d'emporter le canasson de l'héroïne pour le manger, la bassesse de leur renoncement ne colle pas vraiment avec leur attitude et la richesse des costumes, on pense au lien qui unit les deux personnages dans Trois enterrements, film particulièrement riche et réussi du même réalisateur, on pense à Jim Harrisson et aux auteurs américains du grand ouest américain, on cherche en vain ce qui pourrait sauver le film.
Les costumes et les reconstitutions? Certes, celles-ci sont parfaites, au delà des clichés!
Les acteurs? Les actrices? Les femmes jouent bien également mais on n'y croit pas une seule seconde.
Je ne dirais rien du propos misogyne, d'autres l'ont fait mieux que moi.
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