J'avais laissé de côté une petite photographie trouvée chez un bouquiniste me disant qu'en temps venu, je contribuerai à ma façon au centenaire de la guerre 14-18!
Au dos, ce commentaire à l'encre pâlichonne, "Côte 304. 28 septembre 1917. Monument érigé sur la sape du lieut. Mollard et de sa section engloutie le 10 juillet 1917 à 10h." Et d'une autre écriture plus ferme, encore visible, "photo appartenant à Tonton Yves Q..."
Ces quelques lignes suffisent à remonter le temps.
La première recherche est à mener sur le site mémoires des hommes qui répertorie l'ensemble des soldats morts pour la France (ou non). Mollard y figure parmi les 133 autres homonymes morts au cours du conflit! Tous n'étant pas indexés, il s'agit de parcourir toutes les fiches de décès afin de repérer le lieutenant, facile mais aussi fastidieux sur un internet qui marche au pédalage.
Fernand Mollard lieutenant du 272ème régiment d'infanterie est tué à l'ennemi, à 28 ans.
Puis google fait le reste, je découvre le site d'un passionné ayant fait l'histoire de son grand-père, il y montre une photographie de même monument mais plus tardif.
Le récit de l'évènement que l'on trouve sur Gallica de la bibliothèque nationale de France qui a mis en lignes de très nombreux documents dont je vous recommande également le facebook, fait un récit glorieux des faits de guerre du régiment d'infanterie 272è.
Voici le récit :" Alerté le 29 juin et transporté en camion sur la rive gauche de la Meuse, le 272è est désigné pour relever sur les pentes sud de la cote 304 les éléments fortement éprouvés par une violente attaque l'ennemi venait de prononcer.
Il fallait, coûte que coûte, tenir sur ces positions avancées. Le 272è s'y accroche mais il fit plus encore: non content de briser toutes les tentatives ennemies, il redresse, par une série d'actions vivement menées, notre première position. Peu de temps après il va cueillir sur cette cote 304 d'immortels lauriers."
Le blog et le site de Laurent permettent d'en savoir plus. Le lieutenant commandant la 17ème compagnie est enseveli avec ses camarades, une cinquantaine, dans une sape à une seule issue! La sape est un abri souterrain ou une galerie permettant de s'approcher à couvert des lignes ennemies. Sous les bombardements, la section est enterrée vivante, engloutie. Il est impossible de les délivrer. Les corps sont dégagés plus tard, lors des attaques du 25 août 1917. A l'entrée de la sape, on découvre le brave Mollard en bras de chemise, une pioche à la main.
Aujourd'hui le monument a disparu, où est inhumé le lieutenant Mollard ?
(A lire également la vie du soldat Degenne)
Le blog et le site de Laurent permettent d'en savoir plus. Le lieutenant commandant la 17ème compagnie est enseveli avec ses camarades, une cinquantaine, dans une sape à une seule issue! La sape est un abri souterrain ou une galerie permettant de s'approcher à couvert des lignes ennemies. Sous les bombardements, la section est enterrée vivante, engloutie. Il est impossible de les délivrer. Les corps sont dégagés plus tard, lors des attaques du 25 août 1917. A l'entrée de la sape, on découvre le brave Mollard en bras de chemise, une pioche à la main.
Aujourd'hui le monument a disparu, où est inhumé le lieutenant Mollard ?
(A lire également la vie du soldat Degenne)
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