lundi 25 août 2014

Une virée dans le Poitou

Attention article désagréable ou comment la mauvaise humeur peut vous gâcher un séjour en Poitou.(En même temps, il y a plus glamour comme destination...)
La plaine de Mirebeau

Je sais pourquoi je ne suis jamais allée habiter  à Poitiers, pourquoi j'ai freiné des quatre fers, résistant de toutes mes forces... Sous le soleil, le pays est déjà plombant pour le moral, alors sous les nuages, c'est bien pire (et que dire de l'hiver)! A se pendre... ou à finir alcoolique, le bide énorme façon brioche, la fraise à la place du nez, le cheveu triste et la peau tavelée. J'aurais traîné la savate dans la cour pavée, derrière les murs de pierres sèches de deux mètres de haut, à l'ombre du tilleul. 
Je déteste . 
La plaine à perte de vue.
Les villages désertés mais au lotissement de maisons rases aux toits de tuile et leur enclos pour empêcher que le chien ne se sauve.
Le pôle commercial édifié par de nombreuses communes afin de faire revenir un bar-tabac-épicerie-boulangerie en plein centre à la demande des jeunes couples qui n'y mettront jamais les pieds préférant la grande surface de la capitale régionale! Des investissements étonnants là où un cabinet médical-pharmacie-kiné semble plus approprié, mais je me gausse méchamment! 
Les routes délabrées et les murs qui s'effondrent sur les trottoirs défoncés, gris et envahis par les herbes. 
Les villes tristes à pleurer où le bistrot de la place du marché peine à mettre l'ambiance (quand il y en a un). 
La place d'arme ayant perdu ses arbres à Poitiers, devenue hygiénique, une merde de chien se voit à 100 mètres.
Les boutiques vides.
La galerie commerçante où la moitié des magasins sont fermés.
La fnac qui joue  à la fnac.
La double consommation à 5,50 euros.
La mer à 100 kilomètres.
Les arrosages de maïs à l'ancienne, à la lance à eau, faisant fi de toute économie.
La désespérance des faubourgs, les hangars sinistres, le foutraque des panneaux de publicité, les carrefours dangereux.
Le sentiment que depuis 40 ans, rien n'a changé.
Bref, la France du vide et des vieux.  
Je hais le Poitou!
Pour ce qui est de mes bons plans, trucs et conseils?
Pas grand chose si ce n'est, Notre Dame à Poitiers, un dîner à Vouillé au restaurant le Cheval Blanc afin de renouer avec une cuisine traditionnelle goûtue et fort copieuse dans un cadre de maison de retraite, (réservation préférable). J'aurais préféré la terrasse de passions et gourmandises à Saint-Benoît mais la météo se prêtait davantage aux charmes des plats traditionnels qui conduisent à un sommeil de plomb.
Autre option la Nationale 10 ou l'autoroute A 10 afin de filer vers Royan...
Notre-Dame à Poitiers



5 commentaires:

  1. Beau billet, attendons maintenant le point de vue des indigènes et des élus locaux, particulièrement ceux en charge du tourisme.

    RépondreSupprimer
  2. "Je haie le Poitou!"
    C'est une critique bocagère ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui on peut dire cela, j'aime autant les haies....et merci!

      Supprimer
  3. Les églises romanes partout, en veux-tu en voilà...Tout de même !

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...