Non mon plombier ce n'est pas ça! Mon plombier en fait est deux, deux rudes spécialistes du curage et du débouchage de tuyaux, des urgentistes de la constipation des boyaux, de la merde en tout genre accumulée en 10 ans. Ils sont costauds, agiles à quatre pattes sous l'évier, armés pour supporter toutes les odeurs, pas à court d'idées et d'inventivité afin de venir à bout des malformations de la maison! Il n'y a pas de bac de dégraissage en regard de la cuisine et ça, ça, c'est faute (et s'il n'y avait que ça!)
Il faut donc intervenir par le dedans, en gros faire venir depuis le camion vidange (à moitié plein de la merde d'autres pavillons) un énorme tuyau qui remugle, dans la cuisine, par l'entrée et pousser, crier stop, éponger, laver, asperger, suer, en clair déboucher. Sauf que la moitié du boulot qu'ils ont fait, aurait pu être expédié en enlevant le four à défaut de ne pas pouvoir déplacer le lave-vaisselle encastré à vie sous le plan de travail. J'ai eu beau dire, "enlever le four", ils ont continué à se contorsionner sous le lavabo. En gros, en quoi une gonzesse pouvait savoir mieux qu'eux, ce qu'ils avaient à faire ?
J'ai entendu le grand rhaa de satisfaction pour la mission accomplie, sous les encouragements du beau-frère qui philosophait en regardant les travailleurs mouiller leur chemise!
Moi je dis chapeau!
Sauf que ça va nous coûter un bras car voilà bientôt deux heures qu'ils sont là, que la cuisine ressemble à un champ de bataille de la guerre 14-18, que l'odeur va nous coller à la peau pendant au moins 48h sauf à vivre fenêtres grandes ouvertes, et encore, le spécialiste a dit que c'était mort ....
Ensuite j'ai dû dégraisser, et c'est, je peux vous le dire, un euphémisme, en fait la graisse se présente sous forme de cailloux de la taille d'une bille, parfois même d'un boulet. Elle pue les cent mille morts, colle aux mains. L'opération lavage est à gerber, on y a passé deux heures avec le beauf, essayant d'extirper à coup de barre de fer à tourteaux, les morceaux accumulés sous le fameux lave-vaisselle que nous ôterons, un jour, en le débitant en pièces détachées. J'ai fini, dans la foulée, de nettoyer les plats de Noël baignant cette fois-ci dans la graisse de chapon, de pot au feu et de canette!
Ce soir, je fais légumes verts sans vinaigrette!
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