vendredi 29 novembre 2013

Rame, ramer ....


Il y a des livres pour lesquels je n'accroche  pas mais qui pourtant m'intéressent. Je mets des semaines à les finir, ne voulant pas consacrer plus que ce petit moment du soir où je me glisse entre les draps afin de lire quelques pages. Ils sont un excellent moyen pour me plonger vite fait dans le sommeil le plus profond. 
Pourtant je persévère gardant, pour la bonne bouche, ceux qui sont la promesse d'un temps volé sur le travail, le rangement ou la tonte de la pelouse! Ils attendent au pied du lit, je passe en les caressant du regard, parfois de la main. Ces confiseries littéraires sont des promesses d'évasion, aussi délectables que le chocolat noir à la fleur de sel! Ils me mettent littéralement l'eau à la bouche.
Il me faut, avant tout, achever ce best seller allemand, acheté au hasard de musardages dans les rayons poches de la librairie Dialogues à Brest: Quand la lumière décline d'Eugen Ruge ( 448 pages, 10/18). La construction à la manière américaine, un chapitre = une date + un personnage, a probablement le don de m'endormir au delà de trois pages, mais la tristesse de ces vieillards qui peuplent le bouquin, leurs regrets, le sentiment d'inutilité qui se dégage de l'écriture, remarquable à cet égard, me désespèrent un peu.
Cependant, le roman éclaire, de manière intéressante, la vie en Allemagne de l'est,  sur quatre générations,  d'une famille  plongée dans les rets du communisme, non pas victime mais consentante et adhérente. Le titre est très bien choisi puisqu'on y lit la grisaille, la mort des idéaux et des héros, l'ennui, la ruine d'une Allemagne broyée, étriquée, très loin de l'Ostalgie.

mardi 26 novembre 2013

Tests culinaires


Avant de balancer les recettes sur mon blog cuisine (oui j'ai sacrifié depuis longtemps à la mode du  je cuisine dans ma cuisine), je voudrais vous faire part de mes essais en soupe et autres délicatessen potagères. 
En général, la soupe, c'est bon, plein de vitamines et ça ne fait pas grossir. Ingurgitée le soir, elle a le bon goût de plomber l'estomac sans retomber sur les hanches et le bide, de faciliter le transit. 
Je me suis donc lancée dans la cuisine des soupes!
Soupes:
- aux légumes variés 
- à la patate 
- au potiron-lait de coco-gingembre
- au pistou
- façon potée avec pieds de cochons, saucissons mauvais ou cuisse de canard confite
- claire
- froide 
- chaude ou tiédasse
- au cresson 
Il me manquait le registre des soupes étranges, étonnantes, pas communes. J'ai donc tenté la crème de marron au foie gras, afin de préparer Noël ou le nouvel an.
Verdict: "pour le foie gras, fais donc comme t'as l'habitude, hein, ça fera plaisir à tout le monde! "
Même si l'aspect "vomi de chat" de la crème à la châtaigne peut rebuter, j'avoue que le goût est intéressant, quoique très sucré. Pour ma part, j'ai aimé notamment le côté gavage, mais  mais je ne gâcherai plus de rondelle de foie gras inside. Je vous encourage à lire bung cooking pour la recette. 
Ce soir je me lance dans le potage courgettes-vache-qui-rit. 

dimanche 24 novembre 2013

Stop and go à Angers ...


Petit aller-retour en terres angevines afin d'assister à une vente de livres exceptionnelle à l'hôtel des ventes d'Angers. J'ai pu tenir en mains quelques petits bijoux avant qu'ils ne disparaissent à nouveau,  acquis par des vendeurs et quelques collectionneurs. Le lieu n'a pas changé depuis ma folle jeunesse, on y a froid aux genoux, le commissaire priseur revêt une tenue comme autrefois, il a également la faconde et la main leste de celui qui a l'habitude! 
Peu d'acheteurs sur les chaises antiques de la salle des ventes mais autant au téléphone. Des archives basques se sont arrachées à prix d'or (livre de compte manuscrit sur le chocolat et les épices des colonies, vieux albums photographiques), tout comme le clou de la vente: un ouvrage célébrissime, concernant l'exploitation de la mâture dans les Pyrénées (1807): 14500 euros lâchés par un homme déterminé venu uniquement pour ne pas laisser passer l'affaire!
Il y a toutefois le moyen de faire des affaires surtout en soirée, deux superbes bouquins sur la Bretagne ont tout bonnement été retirés de la vente, faute de preneurs à prix convenables, par contre tout ce qui touche au monde arabe de près ou de loin s'arrache comme des petits pains!
Il faisait un froid de gueux et le tram qui traverse la ville l'a quelque peu stérilisée, elle semble minéralisée comme blessée par les rails sur parterres herbeux. Les grandes avenues ont perdu de leur charme les arbres ayant été arrachés, le vent s'y engouffre gelant les rares passants. Brr...
Ce fut également l'occasion d'aller voir l'exposition au musée des Beaux-Arts concernant les manuscrits à peinture, absolument superbe.

vendredi 22 novembre 2013

Même pas peur!


Quelle ne fut pas ma surprise en partant au travail à midi de voir en plein milieu de la rue, un renard, le nez en l'air, la queue alerte se dandinant au milieu de la chaussée!
Fichtre, me suis-je dit, faut-il que les bestioles soient devenues bien familières pour parader ainsi en pleine journée à la recherche d'un écureuil à croquer ou d'une poubelle à écumer!
D'habitude, on les croise dans les phares de la voiture, en revenant d'une soirée, plutôt rapides afin de fuir sous une haie ou sauter par dessus un muret. Là, la bête prenait son temps!
Certes, elle était peut-être malade, pas très en forme pour privilégier la chasse du soir, celle entre chien et loup, ou celle de la nuit sombre. Cependant, le pelage luisait sous le soleil, ça semblait plutôt être la fête du slip! Il musardait au soleil.
Quand je croise le goupil, je pense au roman de Renard lorsque ce dernier ridiculise le grand niais d'Ysengrin. L'image qui me vient est celle de ce pauvre couillon, la queue coincée dans une gangue de glace, à laquelle, pour la pêche, le renard a attaché un seau. Je redoutais par dessus tout l'arrivée d'une bande de manants en guenilles, armés jusqu'aux dents prêts à rosser le loup. Pourtant, ce n'était que justice puisqu'il me faisait peur lorsque ma mère racontait, en utilisant les ombres de ses mains, le petit chaperon rouge et autres niaiseries.

mercredi 20 novembre 2013

Guillaume et les garçons à table!


Compte tenu du temps pourri, du froid, du vent glacé, un moment de détente entre les cours du matin et l'après-midi studieuse s'imposait. Encouragée par la promotion qui bat son plein depuis plus de six mois, je m'étais promis de ne pas rater le film de Guillaume Gallienne au cinéma, dans les Garçons et Guillaume à table !, (on ne voit que lui, ce pourquoi, on peut tout à fait se tromper sur le titre). J'avais aimé l'interview fait de l'acteur réalisateur par le Monde 2, j'écoute avec plaisir les textes qu'il lit sur France inter dans ça ne peut pas faire de mal ...
Je n'ai pas accroché tout de suite, déçue par une espèce de préciosité de départ à laquelle je n'ai pas immédiatement adhérée. Noémie Lvovsky dans Camille redouble nous avait aussi habitués au décalage des âges, avec plus de bonheur peut-être ; cependant l'acteur, professionnel du travestissement, ajoute le fait de jouer son propre rôle et celui de sa mère, avec bonheur! 
Heureusement que je ne suis pas de ceux-ce qui quittent la salle de cinéma au bout d'une heure ( je me contente de roupiller), il faut les horreurs de Salo ou les 120 journées de Sodome (Pasolini) pour me faire quitter mon siège! 
Bien m'en a pris, j'ai ri, vraiment et je n'en attendais pas moins, puis j'ai pleuré comme toujours lorsque l'on touche mon petit coeur sensible ... 
Bref, le film est bien, sympa, émouvant, on ne s'ennuie pas, il vide la tête! Les femmes sont excellentes, un poil caricaturées, surtout les vieilles de l'âge de sa mère, complétement dézinguées même, des viragos au foyer qui jouent aux cartes et fument des clopes en donnant des ordres au petit personnel terrorisé ...De là, à penser que nos mères et peut-être nous (?) sommes des dangers publics, des folles cinglées prêtes à faire de nos fils, des filles ou vice versa ...Si l'on s'en tient au portrait qu'il fait de sa mère et de sa famille, c'est du lourd dont il se tire bien. 
Je me suis allègrement et agréablement laissée bercer par les sketches, sans trop me poser de questions sur le mélange des genres.

lundi 18 novembre 2013

Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier.



Dimanche soir, pour couronner la semaine, je n'avais pas envie d'aller au cinéma pour finir pendue sous un figuier ; entre le médecin de famille et un docu sur l'école, je n'ai pas hésité une seule seconde, mon coeur balançait pour Quai d'Orsay. Bien m'en a pris: on rit, franchement. 
Certes, le film est un peu long et on peut se lasser du comique de répétition mais les dialogues sont truculents, les personnages également, le jeu des acteurs excellent. 
Bref, j'ai aimé, j'ai ri, je n'ai pas dormi, (c'est un signe non?)
Je conseille donc ce film, qui, certes, peut nous éviter une visite lors des journées du patrimoine des locaux du quai d'Orsay, mais qui n'en reste pas moins instructif sur la place des femmes, infime, dans les ministères, la faconde des ministres et la vanité des conseillers qui sont au final des hommes comme tout le monde...Le ministre dont il est question, est un agité du bocal, un excité qui carbure à 100 à l'heure, écrit ses discours à coups de stabilo, secoue les troupes qui mènent leur petit bonhomme de chemin.
Là où ça fait peur c'est de constater qu'un seul dirige la baraque, qu'un seul est véritablement écouté par le ministre et qu'il n'est pas élu. J'ai adoré l'intervention éclair de Jane Birkin en écrivaine nobélisée, reçue à déjeuner par le ministre ...

dimanche 17 novembre 2013

Enervement ...


Y a des jours où l'on ferait mieux de rester au lit.
Après la crotte au fond du grand bain des Balnéïdes la semaine dernière, j'ai eu la mauvaise surprise, ce matin,  de trouver des palmes toutes pourries qui remplaçaient les miennes, neuves ou quasi, en bout de ligne d'eau!
L'appel par haut parleur n'y a rien fait, le (ou la) voleur n'a pas demandé son reste sachant très bien ce qu'il faisait puisque le modèle qui me reste est antique et tout pourri! C'est là qu'il vous prend des envies de meurtre par noyade, de pendaison par les boyaux sous les chaises hautes des surveillants de baignade!
Pour la crotte, selon mon gourou-kiné préféré, elle ne pouvait venir que de sphincters relâchés, un cours pour vieux et vieilles ayant précédé mon entraînement! Heureusement que l'on est à peu près bien élevé, nous n'avons pas sauté à la gorge du maître nageur sauveteur, tout rigolard devant l'évidence. J'aurais aimé le voir plonger derechef afin de satisfaire la clientèle et faire fond place nette! Que nenni, ce n'est probablement pas son boulot d'aller ramasser à l'épuisette la merde publique! Bon enfant, le découvreur s'y est collé, soulignant au passage qu'il n'avait pu venir à bout des miettes éparpillées! "Pas grave" a ajouter le surveillant de baignade, "c'est tellement traité que vous ne craignez rien, le robot achevera la besogne". Savoir que déféquer dans la piscine est quasi quotidien ainsi qu'un grand classique ne m'a pas rassurée, je suis sortie sans demander mon reste, essayant de me souvenir si j'avais pu boire la tasse... 
Pour autant, un tapis de crottes ne va pas me faire renoncer à mon sport favori mais s'il faut, maintenant, attacher au cadenas tout ce dont on a besoin pour varier les plaisirs, ça gâche!
Bref, je suis écoeurée... au sens propre et figuré!
Pour couronner le tout, on peut ajouter à la semaine merdique,  les gogues bouchées, le lave-vaisselle mort, les chenilles processionnaires qui bouffent les pins, je n'ai aucune raison de ne pas retourner me coucher!

samedi 16 novembre 2013

Chercher la femme, Alice Ferney


Je n'aime pas les livres d'Alice Ferney, je n'aime pas le procédé d'écriture qu'elle utilise, et pourtant je viens d'ingurgiter son dernier pavé pendant de longues heures pluvieuses, vautrée sur la chaise longue ... Et même s'il avait fait soleil, je crois que je me serais abîmée dans la lecture de ces pages denses, lourdes, analytiques qui prennent aux tripes. 
Oualala, comme me l'a dit Cooking out, m'incitant par cette simple onomatopée lourde de sens à acheter contre mon impulsion première, ce gros bouquin!
Il y a probablement deux manières de lire le livre, la façon optimiste qui voit dans les générations passées la source des progrès tant moraux que physiques, la manière pessimiste qui ne retient que les drames, le gâchi, l'irréversible construction par les parents des personnalités des enfants, des failles et des fragilités. 
L'auteure propose des pistes afin d'expliquer le fonctionnement des couples, très intéressantes hypothèses qui méritent qu'on y réfléchisse.  Un extrait au hasard concernant le couple principal du bouquin , " il ne se mettait pas à la place de Marianne. Sans jamais quitter son propre point de vue, il obtenait le meilleur pour lui-même. C'était à Marianne de vivre avec lui et d'en accepter les répercussions ou les embarras. D'ailleurs, elle le fit, avec assez de talent pour être heureuse".
"Passer sous silence ses propres manquements était la manière de Serge... Serge écrivait l'histoire afin de s'y attribuer un rôle acceptable...Il mentait en toute honnêteté. "

mercredi 13 novembre 2013

Inside Llewyn Davis des frères Coen


Certes je suis une bouse en musique folk, certes je dors devant les films, même (et surtout) dans les fauteuils les plus confortables et les salles les plus vastes, certes c'était le soir après une rude journée déprimante, mais franchement, je me suis demandée un moment si la bouse n'était pas le film. 
Je n'ai pas aimé ce dernier film des frères Coen, je m'y suis beaucoup ennuyée. J'ai pourtant focalisé,  en boucle, sur  les lèvres si sensuelles du héros, me demandant comment on pouvait faire pour avoir un dessin aussi net, fait pour chanter les ballades les plus déprimantes... Allez savoir ce qui vous passe par la tête quand vous vous ennuyez ferme... 
Je crois, qu'en plus, je n'ai rien compris, mon petit roupillon d'une dizaine de minutes n'a guère stimulé mon intellect (eh! oui) embrumé et fermé à la guitare folk.
Ne comptez pas sur moi pour vous vanter les charmes du film, je n'ai pas adhéré, du tout! Au retour, je me suis précipitée sur les critiques que je n'avais pas lues afin de préserver ma virginité cinématographique, de ne me pas me pourrir les plus belles scènes, d'arriver vierge devant un film Grand prix à  Cannes... Las! 
Le film s'adresse à ceux qui avait 20 ans en 1961, donc pour les très vieux dont je ne suis pas ... La raison doit résider dans cette évidence! 

lundi 11 novembre 2013

Gravity


Après le film, la vie d'Adèle, que j'ai aimé avoir vu sur grand écran parce que c'est un vrai film de cinéma (et non de petit écran de télévision), Gravity est le genre de spectacle à ne pas louper en salle, en 3D et sur un grand, très grand écran.
Certes, le mâle dominant n'a guère aimé ce qu'il prend pour des crises d'hystérie de la part de l'héroïne! Cela dit, on ne ferait pas mieux face à l'adversité. Il n'y a pas de honte à exprimer, de surcroît, seule, dans l'espace, bruyamment tout ce que la situation exceptionnelle et dramatique provoque de stress incontrôlable. Elle suffoque, pleure, crie, à juste titre.
Courrez-y! Pendant 1h20, on est totalement pris par l'histoire, on se prend les débris de satellites en pleine tronche, on accroche totalement à la volonté de s'en sortir de Sandra Bullock, excellente. Le réalisateur est aussi celui du  fils de l'homme,  film noir et génial de science fiction qui m'a longtemps fait cauchemarder. Ce dernier réalisé avec de petits moyens  réussissait à nous faire une fin du monde apocalyptique et tout à fait crédible. 
Bref! Enfin un film à grand spectacle, jubilatoire et ne vous laissez pas influencer par les critiques de mauvais coucheurs qui réclament du crédible et du possible et ne savent guère goûter au plaisir d'un bon moment sans prise de tête. 

dimanche 10 novembre 2013

Stop and go à Laval




Je suis passée, comme un éclair, hier à Laval, Mayenne, un poil surprise de voir sous la pluie une petite ville si colorée. En effet, l'automne y a pris ses couleurs flamboyantes, les arbres de la ville qui ne sont pas, comme ailleurs et souvent,  rasés au plus près  y revêtent des robes de feu.
La Mayenne, paisible, dominée par le château, coupe la ville en deux, rien n'y a vraiment changé mais la municipalité tente d'en faire quelque chose de sympa et d'accueillant. N'a-t-elle pas, récemment, mis à l'eau les bateaux-lavoirs rénovés qui s'affaissaient autrefois gentiment sur ses rives (les derniers d'Europe)? De ma voiture, je me sentais en apesanteur, je n'entendais aucun bruit, aucune vie, les rues luisantes me donnaient l'impression d'être dans une bulle. Les images anciennes de mes déambulations se superposaient à ces lieux que j'identifiais encore mais comme suspendues dans un monde intermédiaire qui n'était pas le mien.
J'ai regretté de ne pas être en mesure de prendre des photographies pluvieuses mais colorées! La rue du Général de Gaulle, irrésistiblement, m'attirait vers Rennes et me poussait à la fuite.
J'avais le souvenir d'un tombeau gris, et hormis la nostalgie des paysages, des places de platanes, des trottoirs supprimés, des aménagements urbains rénovés et modernes, rien ne m'a vraiment retenue pour un séjour plus long, juste peut-être le désir de courir le long du halage ...

vendredi 8 novembre 2013

Kinderzimmer de Valentine Goby

Concentration de gaz...à effet de pets  serre, pardon!
Ou pour faire simple, je suis malade!


Vautrée sur la chaise longue, j'ai par conséquent du temps pour lire les trois bouquins que  j'ai sur le feu  et que je lis en parallèle, un ici, l'autre là, parce que s'ils sont très intéressants et instructifs, cependant, leur écriture particulière ne rend pas la lecture aisée et passionnante. Aujourd'hui, on pond des livres comme des billets de blog, je vais donc persévérer.

J'ai par contre dévoré le dernier livre de Valentine Goby, Kinderzimmer sur un sujet que je connais bien, la déportation. L'auteur aborde un thème jusque là peu abordé en roman, la naissance des enfants en camp de concentration, leur sort et surtout la vie de ces mères et futures mères. L'histoire est documentée à partir du récit et du témoignage de Marie-Josée Chombart de Lowe, résistante qui fut dans le camp des femmes de Ravensbrück, puéricultrice des nourrissons. 
C'est très bien écrit, sans pathos, absolument passionnant. L'auteure a su remarquablement rendre compte de la jeunesse de Mila, le personnage principal, qui arrive enceinte dans le camp.


mercredi 6 novembre 2013

A toute fin utile ...


"Mais vous voyez ce que je veux dire, non ? Je veux dire que du moment où mes histoires s'impriment sur votre écran, elles ne m'appartiennent plus. Et que les mots sont autant de remparts entre le monde extérieur et ma réalité. Donc pour finir, parce que je sens que toi là bas, au fond de la classe, je commence à te gonfler grave, à tous ceux qui se demandent comment et pourquoi je m'obstine à raconter ici ma vie dans ce qu'elle a de plus intime, je voulais juste dire aujourd'hui qu'en fait, il y a toujours dans mes posts ce tout petit quelque chose inventé qui fait que je ne me sens jamais nue."

Voilà, voilà...Donc le blog, c'est moi, ma vie, mon oeuvre et ce n'est pas moi. Qui d'autres que Caroline pouvait mieux dire ce que je pense d'être lue par des gens qui me connaissent, de vue, le plus souvent, et surtout pas vraiment. 

 

mardi 5 novembre 2013

Tempête


J'aime les tempêtes de novembre, de décembre, en fait j'aime toutes les tempêtes. Le vent me berce par ses rafales sonores, fait bouger mon lit, vraiment. 
Je me tâte pour une sortie "course à pied", il faudrait sans doute enfiler un grand sac poubelle ... mieux qu'une cape ou qu'un frêle blouson de schmellpof ...
Billet très court faute de temps, et deux photographies décalées sans rapport avec le vent d'automne, mais révélatrices des luttes intestines entre adolescents de Saint-Girons!  

dimanche 3 novembre 2013

La fin ....


Tout a une fin, hélas! Même, et surtout, les vacances ...
Il reste toutefois une brassée de photographies, l'odeur de fumée des bivouacs imprégnant les vêtements (parkas, pantalons et pull-over) où ont grillé les saucisses et les tranches de gigot d'agneau (en pierrade faute de grille), les godillots à la boue séchée, les souvenirs enchanteurs et enchantés, les impressions, la forme olympique dopée par l'altitude et le grand air (et les deux kilos de gras de bide que les randonnées sportives n'ont pas limités)! 
Mais,  je vais vous épargner la rédaction concernant mes meilleures aventures de vacances, j'ai toujours trouvé l'exercice barbant et difficile. Je séchais lamentablement sur mon brouillon, incapable de trouver, petite, une anecdote digne de figurer sur une copie immaculée. Je n'avais aucune envie de raconter que les jours de pluie en Bretagne, nous regardions,  garés dans l'ID verte,  sur le port,  les voiliers tanguer tandis que ma mère tricotait et que mon père lisait (quoi?). Mon frère et moi finissions toujours par nous taper dessus  (lui plus que moi de ses poings rageurs) tandis que mon père tentait, en se retournant, de nous claquer les beignets, au mieux les cuisses que nous remontions alors sous le menton. 
Franchement, ça ne le faisait pas, j'en étais à envier les copines et les copains qui avaient la chance d'aller en colo, et qui revenaient amoureuses de leur moniteur ou du branleur maigrichon qui leur avait tiré les tresses. Je crois me souvenir que j'évoquais le parasol incliné sur le sable, envolé soudain sous l'effet d'une bourrasque, mais jamais le pull marin qui grattait le cou, ou la vive qui m'avait transpercé le gros doigt de pied. J'avais cru mourir! 
Je vous laisse avec cette promesse de plaisirs montagnards,  mes activités préférées restent le lancer de jambon et la course de cochons.... 



Magnifique Ariege

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