samedi 21 septembre 2013

Comment j'ai appris à lire.


            
Depuis quelques mois, je ne supporte plus les radios périphériques et leurs programmations braillardes rythmées par la pub, j'ai remplacé très vite par France Musique et depuis peu, l'esprit étant reposé, moins préoccupé, moins stressé, par France-culture. Certes, je reste exigeante ne supportant guère l'à-peu près, les discussions de café du commerce, cependant il y a donc de bonnes surprises. 
Hier j'ai écouté l'interview d'Agnès Desarthe au sujet de son dernier livre " comment j'ai appris à lire". Son analyse est très intéressante, et incite forcément l'auditeur à se poser également la question. J'en ai déjà parlé ici, au sujet de Rémi et Colette et de la révélation un matin d'automne ensoleillé, lorsque la tulipe s'est noué en fleur, la phrase en sens. J'ai aimé tout de suite, quand bien même je ne connaissais ni de Rémi, ni de Colette dans mon entourage, contrairement à l'invitée expliquant son rejet de la lecture par le fait que ce qu'elle découvrait dans le livre n'était pas son monde. J'ai retenu "on lisait chandail, en famille je disais pull,   je ne reconnaissais pas mon milieu, rien ne me rassurait".
Selon elle, le livre est une grotte, une cabane où se réfugier. Sur ce dernier point, je suis d'accord avec elle, mais le livre était plus pour moi. Il me garantissait l'évasion, la fin de l'ennui, une vie rêvée. Parmi les cousins-cousines du  Club des Cinq, j'étais Claude d'autant que ma mère m'avait fait raser la tête, j'étais amoureuse de son cousin François. Tous faisaient de la voile, comme mes cousines qui  vivaient à Saint-Malo, dont j'enviais la vie.
J'ai aimé lire tout de suite, ma mère m'a donné Oui-oui, le premier volume, puis Lili et son basset, Bécassine et sa cousine Marie-qui-louche jaune comme la méchanceté qu'elle exhalait, les Clubs de cinq, Alice en bibliothèque verte, puis tout ce qui comptait en littérature jeunesse de l'époque.
Mon premier roman d'adulte, en livre poche, fut La mère de Pearl Buck. J'ai également dévoré la série des Jalna ...
J'aime les romans et comme dit si justement Agnès Desarthe, ils ne sont pas inutiles, les lire n'est pas une perte de temps, ils nous mettent en contact avec le monde.

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