La circulaire de rentrée rappelle, fort à propos, qu'il s'agit de faire entrer l'école dans l'ère du numérique (priorité n° 3) assorti d'un blabla qui, à n'en pas douter, va contribuer fortement à atteindre cet objectif. Je vous le colle mais franchement, vous pouvez vous dispenser de le lire, sauf si vous aimez la langue de bois!
"Dans une société où la production et la transmission des
connaissances sont radicalement bouleversées par les technologies
numériques, l'École doit prendre la mesure de ces transformations et
accompagner tous les élèves dans l'acquisition et la maîtrise des
compétences numériques. Elle doit aussi, grâce aux outils numériques,
développer des pratiques pédagogiques attractives, innovantes et
efficaces, offrant au système éducatif un véritable levier
d'amélioration.
Le développement des formations au numérique constituera un
moyen essentiel pour favoriser le déploiement des usages dans les
classes ; il devra faire partie de la formation initiale et continue
dispensée par les ESPE.
Pour favoriser ces évolutions, un service public du numérique éducatif
est instauré afin de créer les conditions d'une action globale,
concrète et durable en faveur du développement des usages par les
élèves.
À moyen terme, il s'agira de mettre en place de nouveaux services numériques. À
la rentrée 2013, ils concerneront les apprentissages fondamentaux et
l'accompagnement personnalisé. Le développement des téléservices et la
poursuite de la généralisation des espaces numériques de travail (ENT)
dans les académies, en étroite collaboration avec les collectivités
locales, assureront notamment une implication plus forte des parents
dans le cadre des établissements.
Partenaires du service public du numérique éducatif, les
collectivités devront être pleinement associées à la définition et à la
mise en œuvre académique de la stratégie numérique. À cet effet, une instance de dialogue réunira dans chaque académie les acteurs départementaux et régionaux en charge du numérique.
La mise en œuvre de la stratégie numérique reposera sur la mobilisation des académies qui
coordonneront leurs actions dans un projet numérique académique et
créeront ainsi une dynamique auprès des écoles, des établissements et
des personnels".
Que retenir? A défaut d'ordinateurs, de wifi, de cables, d'outils numériques, la grande innovation de la rentrée, est la création d'un service public du numérique, (une nouvelle usine à gaz?) et dans chaque académie d'une instance de dialogue entre acteurs chargés du numérique, qui, à défaut de bouger leur cul, discuteront peinardement dans une salle de conférence dotée, à n'en pas douter, de tout le confort numérique.
Pour le moment, dans la classe où j'officie, la grande nouveauté de la rentrée est l'horloge toute neuve accrochée au mur, juste à côté du tableau blanc, je n'ai même plus le magnétoscope ( vous avez bien lu, magnétoscope), qui me permettait de montrer quelques vieilles cassettes conservées précieusement depuis des lustres.
C'est tordant de vacuité. D'autant que les pauvres inspecteurs d'académie et autres crânes d’œuf seront toujours plusieurs années derrière les plus nuls des élèves pour ce qui est des outils numériques. Ils devraient plutôt se demander comment adapter l’enseignement à des réalités qui galopent plus vite qu'eux.
RépondreSupprimerAttention à la récidive Catherine !
RépondreSupprimerVoui ... le secret du bonheur : pour vivre heureux vivons cachés, ou ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre!!!
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