Chanteur à minettes.

Une fois n'est pas coutume, je suis allée au cinéma voir Cloclo! J'y ai traîné mon adolescente rebelle, afin de parfaire son éducation en rapport avec son cours d'histoire sur les années 60-70: cols pelle à tarte, costume velours rouge-grenat à pattes d'éph., voitures improbables qui sucent du 16 litres au cent avec ailerons lubrifiés et ripolinés, pare-choc rutilants, tourne-disques, Paul Lederman, frisé et gras du bide, la clope au bec non stop (ancien disquaire qui a du flair) et surtout Claude François et son moulin.

Hormis le fait qu'il met du temps à mourir, (pour faire plus simple, le film est un poil long, 2h20) c'est un chouette film, plein de musiques sympas. L'acteur Jérémie Reigner est remarquable et aurait largement mérité une récompense. Les chansons me plaisent aujourd'hui mais à l'époque, jamais je ne me serais compromise à écouter un chanteur à minettes, jamais! Moi je faisais dans l'intello, Maxime Le Forestier ou Moustaki (au point d'ailleurs à aller le voir en concert pour dormir et jurer que jamais au grand jamais je ne me risquerai à me faire suer à un autre spectacle chanté...j'ai cru mourir d'ennui). 

En boom, je dansais sur les Rolling-stone (satisfaction ou Angie), John Lennon.
Bref, est-ce un effet de posture, genre nous les intellos on n'écoute pas de variétés ou un véritable non-intérêt pour Mike Brandt ou Cloclo? Un peu des deux mon capitaine, il ne me déplaisait pas de l'entendre à la radio, ni d'écouter ma mère brailler des chansons de Lenormand ou de Juju au petit matin pour réveiller les voisins... 

L'envie de danser sur Alexandrie est venue à 30 ans pour faire le spectacle... Ma fille connaît les paroles par coeur, mieux que ses cours de chimie organique.