Quand les enfants étaient petits, un de leur grand plaisir était d'aller au soleil couchant sur la plage des petits bouts de verre (appelée ainsi car on y trouvait une quantité astronomique de bouts de verre, verts, usés par les marées, le flux et le reflux) afin de ramasser des petits ... bouts de verre, de jolis coquillages, si possible, des grains de café en nacre et des bestioles. A marée basse, on explorait les mares à la recherche de gobis.
A force de les remettre à l'eau, la quête achevée, ou de rapporter des seaux grouilants qui finissaient tous dans l'égout, nous avons fini par avoir la magnifique idée d'acheter un aquarium de 100 litres afin d'y entretenir notre pêche miraculeuse.
Nonobstant la taille monstrueuse de l'aquarium, nous avons commencé petit: un fond de flotte puisée à la plage et rapportée dans des seaux de plastique jaune, deux trois cailloux, une ou deux algues, deux ou trois gobis ..... Puis on a augmenté la quantité de flotte, on y a mis des crevettes, des poissons minuscules des algues, du sable, un moteur, un filtre, et plein de gobis.... Pour changer l'eau régulièrement, on a investi dans des jerricans que Bobonne allait remplir deux fois par semaine à la plage afin que l'écosystème reste en équilibre. Bobonne s'est lassée, erreur fatale.
L'aquarium a commencé à connaître quelques modifications subtiles, un substrat verdâtre s'est délicatement déposé au bas des vitres. Au petit matin, je comptais les cadavres, de crevettes essentiellement, les gobis avaient l'air de survivre sans trop de problèmes, de toute façon au bout de trois jours, l'aquarium est devenu opaque, une odeur nauséabonde a commencé à se dégager du coin de la cheminée où il trônait. Je m'armais de gants mapas, roses et je vidais le contenu une pince à linge sur le nez, sous le chêne du jardin avant d'aller à la plage remplir mes jerricans qui avaient le bon goût de fuir un peu et la voiture sentait la marée!
L'aquarium a commencé à connaître quelques modifications subtiles, un substrat verdâtre s'est délicatement déposé au bas des vitres. Au petit matin, je comptais les cadavres, de crevettes essentiellement, les gobis avaient l'air de survivre sans trop de problèmes, de toute façon au bout de trois jours, l'aquarium est devenu opaque, une odeur nauséabonde a commencé à se dégager du coin de la cheminée où il trônait. Je m'armais de gants mapas, roses et je vidais le contenu une pince à linge sur le nez, sous le chêne du jardin avant d'aller à la plage remplir mes jerricans qui avaient le bon goût de fuir un peu et la voiture sentait la marée!
Autant vous dire que tout le monde se foutait comme d'une guigne du surplus de boulot attribuée à Bobonne, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase fut le retour de vacances, quand il a fallu vider la merde, pour le dire crûment mais il n'y a malheureusement pas d'autres mots afin d'évoquer le cloaque que c''était devenu.
Beurk, beurk, beurk!
J'en ai eu des hauts-le-coeur, c'était infect, pourri, immonde. J'ai remisé, au désespoir de tous, l'aquarium géant dans le grenier qu'on a refilé à je ne sais qui lors du déménagement.
On a remplacé l'aquarium d'eau salée par une mare grandeur nature, qui ne demande aucun soin ou presque, les poissons se reproduisent peinardement, si ils ont la chance de ne pas se faire becqueter par les aigrettes ou autres hérons fiers et ombrageux.
J'en ai eu des hauts-le-coeur, c'était infect, pourri, immonde. J'ai remisé, au désespoir de tous, l'aquarium géant dans le grenier qu'on a refilé à je ne sais qui lors du déménagement.
On a remplacé l'aquarium d'eau salée par une mare grandeur nature, qui ne demande aucun soin ou presque, les poissons se reproduisent peinardement, si ils ont la chance de ne pas se faire becqueter par les aigrettes ou autres hérons fiers et ombrageux.
Ah! Que de délicieux souvenirs de cette époque enchanteresse !
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