Voilà près de six mois que j'avais acquis ce livre et il attendait au pied du lit que je veuille bien le lire. L'acheter en version poche ne me faisait pas vraiment prendre de risques, en effet je me méfie des best-sellers encensés par la critique comme celle Marie-Claire. J'avais vaguement vu il y a quelques années le film tiré de Priez pour nous, sans en garder beaucoup de souvenirs si ce n'est la silhouette dégingandée de l'acteur principal, le fameux Toto.
La photographie de couverture m'a attirée, j'allais lire un enième livre sur les années 60.
Il est loin d'avoir la puissance et la qualité littéraire de ceux d'Annie Ernaux, cependant il reste intéressant jusqu'à la moitié. Après on s'ennuie ferme, avec le sentiment que l'auteur nous a livré son journal intime ou qu'on lui sert de psychanalyste, se complaisant à se demander à l'envi le pourquoi du comment, à analyser dix fois ce que lui écrit son frère, à tel point que je me suis demandée si quelqu'un n'avait pas déplacé mon marque-page. J'avoue avoir lu en diagonale sa vie d'adulte.
Pour autant la première partie est remarquable, riche, bien écrite, on imagine sans peine le chagrin de ces enfants livrés à eux-mêmes, cette famille en galère, dont la mère refuse jusqu'au bout de voir le déclassement et de faire face.
La description qu'il fait des objets qui marquent cette époque, comme le landau de la couverture poussé par la mère, est percutante, celle des lieux n'a aucune peine à nourrir notre imagination.
Au final, un livre qui ne se lâche pas et montre à quel point notre enfance peut conditionner longtemps notre vie d'adulte!
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