Quand
je vais à Quimper, je pense à Bécassine, notamment quand je passe devant
la cathédrale ou lorsque nous visitons le musée des Beaux-Arts. On y
voit quelques peintures remarquables du XIXème siècle représentant des
intérieurs bretons: terre battue, bahuts dont les pieds reposent sur des
cailloux, cheminée avec une vieille femme assise à l'intérieur, pot à
lait et panier suspendu aux poutres.
Quand j'étais petite, ma mère m'avait offert son album L'enfance de Bécassine dans une édition de 1929 que j'ai lu et relu régulièrement jusqu'à l'usure. J'avais consolidé la reliure avec du sparadrah, depuis je l'ai couvert mais il n'est vraiment pas en bon état.
L'image véhiculée sur la Bretagne inculte et bornée ne m'avait guère marquée, je n'y voyais ni racisme, ni mépris, au contraire. J'y ai beaucoup appris notamment sur les rapports humains et les différences entre classes sociales! Je n'ai aimé que ce premier volume probablement à cause de la qualité du papier, très épais, doux et pelucheux, la finesse des dessins et la gentillesse de Bécassine. Les aventures suivantes de l'héroïne n'ont jamais eu la même fraîcheur.
Je ne me lassais pas de lire certains aventures et de voir et revoir les meilleurs tableaux: les Labornez désolés de ne pas voir le nez de leur fille pousser puisqu'à "Clocher les Bécasses, l'intelligence est en proportion de la longueur du nez". J'y croyais un peu et ça me consolait car l'appendice familial en héritage relève parfois de la trompe. Cela étant, la méchanceté de Marie Quillouch me faisait douter de la relation entre intelligence, humanité et longueur du tarin.
J'aimais particulièrement l'oncle Corentin, Poulet le chat blanc qui léchait la figure de Bécassine (mon chat à moi, Minette ne faisait que me caresser le visage de sa queue douce et soyeuse), Bécassine volée (qui n'a jamais rêvé ou eu peur d'être un enfant volé notamment par les Bohémiens?) par le grand chien noir, Turc, qui la dépose sur la place du village entourée de la marmaille et de toute la volaille!
On apercevait sur quelques vignettes, la cathédrale de Quimper, les rues étroites et pavées. J'adorai la famille du bohémien dont les enfants dépenaillés m'épataient.
Quand j'étais petite, ma mère m'avait offert son album L'enfance de Bécassine dans une édition de 1929 que j'ai lu et relu régulièrement jusqu'à l'usure. J'avais consolidé la reliure avec du sparadrah, depuis je l'ai couvert mais il n'est vraiment pas en bon état.
L'image véhiculée sur la Bretagne inculte et bornée ne m'avait guère marquée, je n'y voyais ni racisme, ni mépris, au contraire. J'y ai beaucoup appris notamment sur les rapports humains et les différences entre classes sociales! Je n'ai aimé que ce premier volume probablement à cause de la qualité du papier, très épais, doux et pelucheux, la finesse des dessins et la gentillesse de Bécassine. Les aventures suivantes de l'héroïne n'ont jamais eu la même fraîcheur.
Je ne me lassais pas de lire certains aventures et de voir et revoir les meilleurs tableaux: les Labornez désolés de ne pas voir le nez de leur fille pousser puisqu'à "Clocher les Bécasses, l'intelligence est en proportion de la longueur du nez". J'y croyais un peu et ça me consolait car l'appendice familial en héritage relève parfois de la trompe. Cela étant, la méchanceté de Marie Quillouch me faisait douter de la relation entre intelligence, humanité et longueur du tarin.
J'aimais particulièrement l'oncle Corentin, Poulet le chat blanc qui léchait la figure de Bécassine (mon chat à moi, Minette ne faisait que me caresser le visage de sa queue douce et soyeuse), Bécassine volée (qui n'a jamais rêvé ou eu peur d'être un enfant volé notamment par les Bohémiens?) par le grand chien noir, Turc, qui la dépose sur la place du village entourée de la marmaille et de toute la volaille!
On apercevait sur quelques vignettes, la cathédrale de Quimper, les rues étroites et pavées. J'adorai la famille du bohémien dont les enfants dépenaillés m'épataient.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai ressenti les mêmes choses que vous en lisant cet album, les mêmes choses m'ont frappée quand j'étais petite, j'avais aimé aussi le passage du parapluie qu'elle ne sort que s'il fait beau pour ne pas le mouiller. J'ai gardé le livre, comme le vôtre il n'est plus très frais mais j'y tiens. C'est également celui que j'ai préféré, avec en n° 2 "Bécassine aux bains de mer". Merci pour votre article et son effet Madeleine de Proust.
Cordialement.