Nous avons visité la ferme où officie le divine fille. Les chiens, trois bassets roux et un cabot noir, blanc, craintif mais curieux de toutes les odeurs nouvelles qui arrivaient, ont copieusement aboyé, l'oeil mauvais, le nez en l'air, courant sur les mollets et se retirant aussi vite de peur de prendre un coup de tatane. J'ai attendu patiemment que le petit clebs essuie ses pattes sales sur le beau pantalon noir d'un des visiteurs avant de sortir. Il est en apprentissage afin regrouper les vaches et s'entraîne aussi sur les visiteurs. Bien m'en a pris, la bête m'a vaguement reniflée, de loin. Je l'ai joué, habituée, lui conseillant de me laisser en paix, et d'aller se coucher.
Les génisses nous ont accueillis, intriguées, sans plus, l'oeil vif, pas du tout bovin, elles étaient bien plus préoccupées à manger et ruminer qu'à faire grand cas de nous!
Dans cette ferme qui fait du lait bio, cela fait belle lurette qu'il n'y a plus ni poules, ni coq, ni dindons, ni lapins dans les clapiers, ni potager tiré au cordeau, juste une salle de traite, des box afin d'accueillir les veaux, le hangar où s'abritent les vaches avant de retourner au champ.
La salle de traite a la particularité d'accueillir les vaches sur une estrade afin que le paysan qui fait bien deux mètres, puisse ajuster la trayeuse sur les pis sans avoir à se baisser. Cela est très pratique mais présente un inconvénient majeur pour le visiteur qui n'y prend garde: lorsque la vache chie, la bouse tombe en giclant aspergeant tout autour. J'avoue avoir été baptisée, mais pas autant que le beau-père, pourtant un rude et ancien paysan, genre "moi on ne me la fait pas, les bêtes je connais" . Il a dû essuyer sur son visage, sa veste et son pantalon, les giclées de bouse avec un petit kleenex vite rempli. Il a empesté la voiture au retour, ricanant à demi.
Bienvenue à la ferme!
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