Je viens d'avaler, mot qui qualifie à quel point j'ai aimé ce livre, Sur la scène intérieure, de Marcel Cohen (Gallimard, L'un et l'autre). "Sur la scène intérieure", explique Marcel Cohen, contient et expose "tout ce dont je me souviens, et tout ce que j'ai pu apprendre
aussi sur mon père, ma mère, ma soeur, mes grands-parents paternels,
deux oncles et une grand-tante disparus à Auschwitz en 1943 et 1944". Ce "tout" se résume à très peu.
Chapitre par chapitre, Marcel Cohen mêle à leurs biographies, ses propres souvenirs, ténus, il n'a alors que 5 ans, il décrit les quelques objets qu'il a gardé d'eux. On voyage dans les quartiers de Paris, mais aussi à Istanbul où ils sont nés.
Ces souvenirs, très personnels, résonnent pourtant de manière universelle. Le récit est factuel mais l'écriture transcende celui-ci, l'émotion est palpable, mais sans pathos. Chaque mot, chaque ligne se suce comme un bonbon.
Cet ouvrage est beaucoup plus intéressant et bien mieux écrit que celui de Boris Cyrulnick.
Cet ouvrage est beaucoup plus intéressant et bien mieux écrit que celui de Boris Cyrulnick.
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