Après avoir lu la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo ( Aucun de nous ne reviendra, une connaissance inutile, mesure de nos jours) parue dans les années 1970 rééditée depuis peu, j'ai voulu en savoir plus sur ce convoi de 230 femmes, combattantes de la Résistance.
Conçu comme un dictionnaire, l'ouvrage rend hommage à ces femmes déportées politiques en faisant leur biographie.
Je n'en dirai pas plus que l'interview mené par Madeleine Chapsal en février 1966, cependant j'ai été frappée par le rôle qu'elles ont joué dans la Résistance, par leur courage, par la solidarité qui les a animée pendant la durée de leur détention, par leur fin souvent tragique y compris pour les survivantes. D'autre part, ces femmes à Auschwitz ont été traitées comme des hommes, ce qui n'a pas été le cas après puisque les familles ont dû redoubler d'efforts afin d'obtenir pour elles le statut qu'elles méritaient. Par exemple Louise Losserand arrêtée en même temps que son mari dont elle partageait les risques n'a pas eu la carte de déporté résistante mais politique . Quelle différence ? Appréciable puisque les déportés politiques sont assimilés à des victimes civiles, leur pension d'invalidité est inférieure de 60% à celle des pensions militaires. Ce n'est qu'en 1970 que les déportés politiques et militaires ont été pensionnés au même taux!
Ces livres sont à rapprocher de celui de Henri Borlant merci d'avoir survécu puisqu'ils éclairent les raisons qui font que certains ont pu tenir: l'amitié, la musique, la poésie, le théâtre, la solidarité, le hasard.
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