jeudi 23 mai 2013

Hommage aux camélias


Dans notre jardin nous avons opté pour les plantes du cru! Lorsqu'il y a dix ans, le paysagiste nous avait proposé comme clou du futur jardin qu'il envisageait pour nous (le prix d'une maison à l'époque), à savoir un olivier centenaire pour la modique somme de 15 000 francs, nous lui avons ri au nez. Cela a scellé définitivement notre rupture (le prix, surtout, mais j'aime croire que c'est le sens du ridicule!)
Nous avons donc opté pour ce qui pousse comme du chiendent et ne craint pas les embruns:  les rhododendrons, les hortensias et surtout les camélias à condition de les mettre derrière les haies du voisin (ce genre de haie muraille très laide qui monte bien haut dans le but de pourrir la vue).
Je ne regrette pas, c'est un plaisir des yeux d'octobre à juin, les floraisons d'hiver sont relayées par celles de printemps. J'aime quand les fleurs encore superbes jonchent le sol en épaisse couche rose, rouge ou blanche. C'est Bollywood! Ces fleurs charnues qui tombent à peine fanées sur le sol me donne parfois envie de me rouler dedans (cela dit j'ai peur des crottes de chien nombreuses). Le rose évoque les films d'amour indiens, celui des couronnes de fleurs dont se parent les jeunes gens. C'est bon pour l'humus sauf si le sol bâché et ensablé interdit de les laisser pourrir et m'oblige au ratissage! Je m'en serais bien passé.
Et cerise sur le gâteau, ce soir, un magnifique héron est venu se poser trente secondes auprès de la mare! Majestueux! Ce n'est peut-être pas la première fois car les poissons qui, jusqu'à présent pullulaient, ont tous disparu! Je pense qu'ils se planquent sous les algues et les herbes mais depuis ce passage rapide, j'ai un doute. Un héron c'est très grand par rapport aux merles, corneilles et autres oiseaux qui profitent de la mare.

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