dimanche 12 mai 2013

Le voyage à Paris


Quand on rentre de voyage à Paris, ce qui frappe en arrivant c'est l'absence de voitures, (ni sur la route, ni garées le long du chemin), l'herbe qui pousse le long des fossés, le concert des merles dans les camélias chargés de lourdes fleurs qu'un simple frôlement d'épaule fait tomber sur le sol. Ce soir j'ai eu l'impression d'arriver en désert vert: vide le camping, vide la rue, hormis les poubelles déposées pour être vidées au petit matin, elles  signalent que les maisons ne le sont pas, que derrière les hautes haies nichent des habitants. 
J'ai dû, pour me réadapter, aller me baigner. Le bain, glacé, par vent d'ouest, dans une mer grise et agitée,  m'a replongée dans mon existence, a remis les habitudes en route. En revenant sur le sentier, j'ai arraché deux ou trois mauvaises herbes, anticipant sur le jardinage à venir.
Paris est une parenthèse enchantée pour celui qui n'y vient qu'en week-end,  un sujet d'émerveillement et de dépaysement.
A chaque séjour, je découvre de nouveaux quartiers, de nouvelles perspectives sur les toits de Paris, j'expérimente de nouvelles flâneries, des plaisirs que je n'ai pas chez moi: aller au cinéma à pied, faire une exposition par jour, un spectacle, un restaurant, une gâterie pâtissière. 
A l'arrivée à Orly, au trajet en RER, je préfère - quand on est trois- , celui en taxi guère plus onéreux depuis l'aéroport, il facilite une adaptation en douceur aux foules, aux odeurs et au choc de la densité urbaine. Il s'agit d'entrer dans le paysage, d'apprendre à lever la tête, ne plus simplement regarder l'horizon qui, d'ailleurs, reste obstrué. Et puis, il faut accepter les gens, tous, en grappes, pressés, pas toujours aimables, peu souriants. 
Les week-ends festifs sont plus agréables, on sent le relâchement, la balade tranquille, la pause salutaire avant de reprendre le chemin du métro-boulot-dodo. Les terrasses de café sont bondées, les bancs de pierre occupés, la foule est débonnaire, celle des touristes épatée et étonnée. Ces derniers ont le regard vif qui scrute à droite à gauche, tandis que le Parisien reste absorbé dans son bouquin, son téléphone ou l'oeil fixé vers le nom des stations, le siège devant lui ou la destination qu'il a choisie.
Je dois aussi rendre hommage à mon hôte qui nous reçoit dans le premier arrondissement et dont l'accueil, l'écoute et la disponibilité sont remarquables. Il ne peut, alors, y avoir de stress, - car la ville reste stressante- , au contraire, on prend le temps de déambuler, de sentir (pas toujours la rose), d'apprécier!
Un grand merci et une reconnaissance éternelle!

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