La première fois que j'ai vu une tortue, j'ai eu la trouille de ma vie. J'étais toute petite et j'avais l'habitude de m'assoir, peinarde, sur la branche basse d'un palmier, (en réalité un laurier palme). Il y en avait plusieurs, taillés de manière à faire une tonnelle. J'adorais venir m'y réfugier tandis que mes parents travaillaient au jardin. Un jour, en arrivant sous les ombrages, j'ai vu cette drôle de bête en carapace qui avançait vers moi, lentement, au pas de sénateur, j'ai détalé n'osant plus y retourner. Incapable de décrire ce que j'avais vu, je n'en ai pas parlé à ma mère qui, d'ailleurs, ne pouvait imaginer que ces bestioles soient sauvages. Très récemment, j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une tortue. J'ai encore l'image en tête, la sensation de ma peur, la chaleur et le grésillement des insectes dans les rayons du soleil qui tiraient des traits sous l'ombre bleue, ma sidération et ma grande déception de ne pouvoir goûter à nouveau au bonheur de la solitude. Ce n'est qu'à petits pas et très précautionneusement que j'ai osé y revenir, sans toutefois m'y attarder.
Quoi de plus inoffensif! Quoique?
Quoi de plus inoffensif! Quoique?
Une amie mienne élève un couple qu'elle a sorti récemment de son hibernation. Mai est la saison des amours et le mâle qui, l'année dernière, ne pensait qu'à faire le mur pour tirer un coup vient de réaliser qu'il avait à sa disposition un beau cul de femelle. Seulement voilà, il est insatiable, passe son temps à lui courir après, la coince dans une encoignure et tente de la chevaucher sauvagement. La femelle miaule comme un chat car il semble bien que ça ne soit guère une partie de plaisir. Le puceau n'a pas l'air de savoir s'y prendre, il pousse comme un âne sur la pauvre bestiole sans vraiment la saillir. Après six mois de jeûne, épuisée, elle a du mal à échapper au fauve en rut et finit par se laisser faire en geignant et poussant des cris de bête violée. Il est vrai qu'il faut une palanquée de femelles (4) pour un mâle afin de satisfaire leur instinct. Il n'a pourtant rien avalé depuis le début de l'hiver mais pare au plus pressé, se reproduire! Elle n'est pas belle la vie des bêtes? Qui dort baise?
Pas question toutefois de laisser faire la nature car, par ces temps d'hiver, la terre n'est pas assez chaude pour sauver les oeufs qui pourraient venir. La proprio a donc décidé de les séparer le temps que les chaleurs de l'impétrant se refroidissent.
PS: je vous la fais alors voilà , la rédaction c'est moi, l'histoire c'est elle!
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