mercredi 29 mai 2013

Avoir mal à sa jeunesse


Avec un titre aussi tartignol, vous devez vous demander ce que je veux bien vouloir dire! Moi qui n'ai connu, depuis que je suis entrée dans l'âge adulte, que le mot crise, déclamé sur tous les tons et mis à toutes les sauces, je suis entrée en désespérance pour notre belle jeunesse et du mal qu'on lui fait. La crise que j'ai connue n'est rien à côté de celle qu'ils connaissent. Nous avions toujours l'espoir d'une vie meilleure, de monter l'échelle sociale comme la grenouille dans son bocal et de se dorer un jour la pilule au soleil. Je ne suis pas sure, aujourd'hui, qu'ils puissent avoir une telle espérance. 
L'apprentissage se fait dans la douleur, le dégoût et l'ennui, le mépris, la dureté et souvent l'indifférence.
Quand une étudiante de droit qui ne ménage pas sa peine, se sent bien là où elle est, entend un groupe de 5 professeurs papotant entre eux, dire, "cette année on a mal géré, il en reste encore 400 dans l'amphi en mai " ... J'ai envie de pleurer, ou même de balancer des pavés! Que veut dire une telle remarque? Que leur but est de dégoûter le plus possible d'étudiants? De les éjecter dans la nature? De s'en débarasser par tous les moyens, y compris en leur compliquant la tâche, en biaisant les épreuves, en multipliant les difficultés ? 
Le but n'est-il pas d'en former le plus grand nombre,  de la meilleure façon qu'il soit afin qu'ils puissent ensuite choisir un métier en étant allé le plus loin possible dans leur cursus avec des bases intellectuelles et culturelles solides, maîtrisant une formation de base utile et nécessaire à un autre parcours qui profiterait des acquis ainsi obtenus? 
Non, on préfère écoeurer ! Cette phrase est le reflet de notre système qui veut sans doute que tous entrent en université quelque soit leur niveau, ne peut-on alors pas appeler un chat, un chat et sélectionner honnêtement sans roublardise ? 
L'éditorial de Ouest-france ce matin titrait "le pari de la jeunesse" Où est-il? Un jeune de moins de 25 ans sur 4 est au chômage, c'est plus que la moyenne européenne, et, par pitié,  ne comparons pas avec l'Allemagne qui ne fait plus de bébés depuis des lustres ! Réfléchissons plutôt à ce que nous offrons à nos enfants à l'école,  loin des cénacles où une minorité de riches se reproduisent entre eux, connaissant par coeur tous les rouages du bien réussir!

3 commentaires:

  1. Donc, la période des examens se passe au mieux, dans la sérénité, c'est bien ça?

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  2. Un discours que l'on entend ailleurs : http://morphinisme.tumblr.com/post/46863214101/jen-ai-chie-pour-vous-generation-sacrifiee

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